Les travailleurs de la Senelec, de la centrale du Cap des Biches ont tenu hier une Assemblée générale, à l’issue de laquelle ils ont demandé le départ pur et simple du Directeur général de la société, M. Pape Dieng. Ils affirment que ce dernier n’a aucune qualification pour diriger le secteur énergétique : «Il avait fait un départ volontaire en encaissant 80 millions de francs Cfa avant d’y revenir au nom de quoi, comme directeur de la boîte.Et personne ne parle dans ce pays. Mais où sommes-nous ?», interroge Ibrahima Diouf dit Dieurigne, chef d’entretien général à la centrale des Cap des Biches. Revenant sur les difficultés de la boîte, il souligne : «Les délestages ont repris, et cela est dû à une panne de certaines centrales. Malheureusement, nous avons un directeur qui ne connaît pas ce que cela veut dire une centrale thermique.» M. Diouf raille : «Il nous a informé qu’il va fermer ces centrales en 2015 parce que selon lui, il y a des centrales à charbon qui doivent venir, et que le courant lui reviendra à 65 Francs Cfa le Kw. Et le thermique qui fonctionne en ce moment lui revient à 120 Francs Cfa. Mais nous ne pouvons rester jusqu’en 2015 sans énergie». S’adressant à la presse, Dieurigne, représentant des travailleurs du Cap des Biches, renseigne qu’à Bel Air, un groupe ne fonctionne plus depuis huit ans. «Nous avons interpellé le directeur de production, pour lui dire que nous pouvons le réparer, mais il a répondu qu’il n’y mettrait aucun sou. Et après discussion nous avons obtenu son aval avant de réparer la machine. Alors que le groupe avait la puissance de 8 Mw nous avons réussi à le renforcer jusqu’a 10 Mw. Malheureusement, peu après ils l’ont éteint, sous prétexte qu’il y avait une autre centrale neuve».Par ailleurs, le responsable syndical a souligné que la situation de l’entreprise s’est fortement dégradée : «Il n’y a que du copinage dans cette boîte ; ce sont seulement les membres de leurs familles qui sont là». Ce qui le pousse, de concert avec ses camarades à interpeller le ministre de l’Energie ainsi que le chef de l’Etat, pour leur demander de démettre de ses fonctions le Directeur général.