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Ouverture de la campagne des législatives
Publié le dimanche 9 juillet 2017  |  AFP
Référendum
© Présidence par DR
Référendum du 20 mars: Le président Sall reçu par le Khalife des Mourides
Mbacké-Kadior, le 13 mars 2016 - Le président de la République a été reçu par le Khalife général des mourides. Macky Sall a expliqué au chef religieux les motivations de la révision constitutionnelle. Après Mbacké-Kadior, le président Macky Sall a animé un meeting dans la ville de Mbacké.




Dakar, 9 juil 2017 (AFP) - La campagne électorale pour les élections législatives du 30 juillet s'est ouverte dimanche au Sénégal, un scrutin marqué par une pléthore de listes dont celles dirigées par l'ex-président Abdoulaye Wade et le maire de Dakar Khalifa Sall, en prison pour détournement de fonds présumé.
La campagne va durer jusqu'au 28 juillet, selon la Commission électorale nationale autonome (Cena), chargée de superviser le scrutin qui verra la participation d'un nombre record de 47 listes, contre 24 en 2012.
L'ex-président Wade (2000-2012) va, à 91 ans, conduire une liste de l'opposition. En séjour depuis plusieurs mois en France, il est attendu à Dakar lundi après-midi, selon le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation dont il est toujours le chef.
"Je ferais campagne mais pas de la même manière que quand j'étais jeune", a affirmé vendredi Abdoulaye Wade, sur une télévision privée locale.
Une autre liste de l'opposition sera menée par le maire de Dakar, Khalifa Sall, emprisonné depuis mars pour détournement présumé de fonds publics.
Les avocats de Khalifa Sall ont saisi la justice pour demander que lui soit notamment accordée une liberté provisoire pour lui permettre de faire campagne, une affaire pendante devant les juridictions.
Le maire de Dakar doit répondre de dépenses "non justifiées" de plus de 2,7 millions d'euros prélevés sur plusieurs années, selon la justice, dans les caisses de sa mairie, ce qu'il nie.
Khalifa Sall est considéré comme un probable candidat à l'élection présidentielle de 2019 contre le chef de l'Etat Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
Ses partisans dénoncent son emprisonnement comme une tentative pour éliminer un adversaire politique, une accusation rejetée par le pouvoir.
Un enjeu des législatives du 30 juillet est, pour le camp du pouvoir, de tester sa représentativité en vue de la présidentielle de 2019, en faisant valoir les réalisations du président Sall dans les domaines économique, social et des infrastructures notamment, selon des observateurs.
L'opposition, qui a échoué à s'unir pour présenter une liste formée de ses principaux chefs, veut gagner ces législatives pour "imposer une cohabitation" au président Sall, selon ses responsables.
Pour réduire le temps de vote à cause du nombre élevé de listes, l'Assemblée nationale a adopté jeudi une modification de la disposition imposant à chaque électeur de prendre la totalité des bulletins de vote, avant de se rendre à l'isoloir pour choisir celui qu'il déposera dans l'urne.
Le nouveau texte permet à l'électeur de prendre au minimum cinq bulletins de vote.
Le scrutin du 30 juillet vise à renouveler l'Assemblée nationale, dont le nombre de sièges va passer de 150 à 165, après une révision constitutionnelle adoptée en mars 2016 et créant 15 députés pour représenter la diaspora sénégalaise.
mrb/jhd
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