La frange la plus importante de l'opposition s'est dressée contre le vote de la loi modifiant le code électoral à quelques semaines des élections législatives. La modification adoptée, hier, permet désormais à l'électeur de pouvoir choisir 5 bulletins parmi les lots de bulletins de vote en compétition. Pour ces élections législatives, 47 partis et coalitions de partis politiques sont en lice.
À l'Assemblée nationale, la présidente du groupe parlementaire des "libéraux et démocrates" a dénoncé une violation flagrante du protocole additionnel de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Selon Aïda Mbodj, le Sénégal est habitué
"Vous avez voulu la pléthore de listes, il faut donc assurer la mission régalienne d'organiser des élections libres et transparentes. On ne peut voter cette loi. Depuis six mois, on ne devait pas toucher aux textes qui régissent le scrutin. Ce qui arrive, c'est une violation pure et simple du protocole additionnel de la CEDEAO. Or, c'est une loi communautaire supranationale, qui contrôle les lois internes et freine les dérives de certains régimes. Le Sénégal n'en n'est pas à son premier coup. Il est habitué à violer les textes de la CEDEAO. On va dénoncer cette violation et conscientiser les Sénégalais. Ils ont la majorité mécanique et font un forcing. C'est un recul démocratique", a dit Aïda Mbodj.
Les élections législatives sont prévues pour le 30 juillet prochain.