Les fuites, massives, discréditent tout le système éducatif du pays. Les épreuves de français, d’histoire et de géographie reprendront le 10 juillet.
Ecole Immaculée-Conception de Dakar, mardi 4 juillet, il est 15 heures passées de quinze minutes lorsqu’un candidat au bac est repéré par le surveillant en train de consulter sur son portable les corrigés des épreuves d’histoire et de géographie qu’il est précisément en train de passer. « L’élève a reçu les corrigés par WhatsApp et s’est mis à les recopier avec une précipitation qui a suscité la curiosité du surveillant », confie sous couvert de l’anonymat un membre du jury de l’institution scolaire contacté par Le Monde Afrique. Puis tout est allé très vite. L’élève a été arrêté séance tenante et conduit au commissariat de la police centrale de Dakar, où il a été placé en garde à vue.
Evidemment, ce n’était pas un cas isolé. La découverte de la triche à l’école Immaculée-Conception allait déclencher un tsunami qui secoue désormais tout le système éducatif sénégalais. Le lendemain, les professeurs se sont aperçus de l’ampleur des dégâts. Cela a fuité de partout. « C’est vers 9 heures du matin que nous avons reçu l’information des autorités de l’Office du bac d’arrêter le déroulement des épreuves de français en raison de fuites dans plusieurs centres du pays », explique Saliou Bane, surveillant au cours Sacré-Cœur.
Crédibilité sapée
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