Le déroulement du Bac 2017 est l’un des sujets les plus en vue dans les journaux, plusieurs quotidiens faisant état de soupçons de fuite non confirmés à ce jour par les autorités compétentes.
"Fuites présumées dans les épreuves 2017", note L’Observateur à sa Une. "Satan est dans la place, dans les bas du Bac. Sur Facebook et Twitter, l’info est également prise très au sérieux, écrit un journaliste de ce quotidien, qui s’est invité au sein d’un groupe de discussion de l’application Whatsapp où on lui a proposé de lui vendre des sujets d’examen moyennant "50 balles".
"Certains contacts jurent de bonne foi avoir reçu" les sujets "mais refusent de les transférer, évitant du coup de faire l’objet de poursuites au cas où…", écrit-il, avant de dénoncer une "fuite en avant, dans un examen aussi (toujours ?) sérieux que le baccalauréat".
Vox Populi également fait état d’une "vaste fraude via WhatsApp", affirmant même qu’un candidat tombe à Immaculé Conception, un centre d’examen de Dakar. Le mis en cause est en garde-à-vue au commissariat central, si l’on en croit le journal.
"L’examen du Baccalauréat de l’année académique 2016-2017 est parti pour battre tous les records de fraude", des cas de triche ayant été notés dans le Bac général, "après les présumés cas de fraude décelés lors des anticipées de philosophie (…)", écrit Vox Populi.
"Ça fuite de partout", renchérit Enquête. "Si les informations qui circulent actuellement se confirment, plus qu’une fuite, ce serait alors une pluie d’épreuves", écrit le journal.
Or, rappelle-t-il, le gouvernement et certains syndicats "étaient déjà en conflit à propos de fuite aux épreuves anticipées de philosophie. Mais apparemment, le trou ne s’est pas limité à cette matière".
"Les épreuves de fiançais et de maths prévues aujourd’hui pour les séries littéraires circulaient hier sur les réseaux sociaux. Celles d’histo-géo étaient déjà entre les mains des élèves dès la matinée d’hier alors qu’elles étaient programmées pour l’après-midi. Inquiétant", s’exclame le journal Le Quotidien.
"Bon déroulement des épreuves", assure pourtant le quotidien national Le Soleil. "Pas de couacs majeurs dans les centres de Dakar visités", semblent conformer Vox Populi.
Ce journal revient sur les soupçons de fraude évoqués plus haut, en interrogeant Babou Diakham, le directeur de l’Office du Bac. "On ne doit pas dire cas de fraude, on doit plutôt dire soupçons", réagit M. Diakham, ajoutant ne pas pouvoir prononcer sur cette question pour l’instant.
D’autres journaux, dont walfquotidien, traite de la plénière prévue ce mercredi à l’Assemblée nationale, une "session de tous les dangers" qui sera consacrée à la modification du code électoral.
"L’opposition à la réforme du code électoral s’organise. Les principales coalitions de l’opposition ont mis sur pied le Front du +non+ pour s’opposer à toute +violation de la loi+", indique le journal.
"Porté récemment sur les fonts baptismaux, le Front du +non+ n’a pas tardé à se signaler. Continuant d’ériger le maintien du code électoral" en l’état sans modification, il "dénonce une rupture du consensus (…)", rapporte L’As.
"Les membres du Front réclament ainsi la tête du président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Doudou Ndir, auteur de la proposition suivant laquelle les électeurs seraient autorisés à choisir seulement "5 bulletins de vote sur les 47 en compétition lors des législatives", pour rationaliser le temps de vote imparti à chacun, contenu de la pléthore de listes.
Malgré l’opposition de certains acteurs politiques de l’opposition en particulier, la cadence "s’est accélérée pour la modification controversée du code électoral, notamment en son article L78", note Sud Quotidien.
Il prédit que la session parlementaire du jour "se tiendra sur fond de controverse, face à une opposition qui a constitué un front du non et qui se dit décidée à se rassembler à la place Soweto pour barrer la route à un +forcing+ du régime en place".