Le président de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC), Mourchid Hyane Thiam, a appelé, mardi à Dakar, les musulmans à célébrer à l’unisson les fêtes religieuses, regrettant la division observée cette année à la fin du Ramadan.
"Nous voulons tirer au clair la polémique observée après la Korité, que nous regrettons. Nous appelons tous les musulmans à l’unisson", a-t-il indiqué, au cours d’un point de presse à l’institut islamique de Dakar.
Le président de la CONACOC a souligné que "tout doit se faire pour trouver la vérité afin de voir les forces et les faiblesses [dans le but] de dégager quelque chose de bénéfique dans l’intérêt de tout le monde".
"Selon la charia (loi islamique), deux conditions sont prévues pour débuter le mois de Ramadan ou procéder à la célébration de la Korité. Les pays musulmans peuvent se conformer aux déclarations d’une seule personne musulmane et circonspecte qui a vu la lune", a expliqué Mourchid Hyane Thiam.
Selon lui, "chaque pays peut observer de son côté le croissant lunaire. Si un seul individu l’a aperçue, il doit rendre compte à qui de droit".
Revenant sur les divergences observées lors de la dernière fête de Korité, il a déclaré que la commission n’a pas reçu les informations relatives à l’apparition du croissant lunaire.
"Celles (les informations) qui ont été véhiculées [ne sont] pas claires. C’est pourquoi la commission n’a [pas pris une décision] et s’est conformée à la charia", a précisé le président de la CONACOC, invitant les musulmans à être neutres et impartiaux.
"A chaque fois que le cas se présente, j’appelle tous les chefs religieux pour les informer. Cela, on l’a commencé depuis 1996, date de la mise en place de cette commission", a dit imam Thiam, ajoutant que les membres de la CONACOC observent la lune à partir du 29 de chaque mois.
Cette année, à la fin du mois de juin, "nous sommes restés de 19 heures à 22 heures et on n’a pas reçu d’informations", a-t-il rappelé. Il a toutefois insisté sur la division entre les musulmans lors de la célébration des fêtes religieuses de manière générale.
"Nous avons noté des divergences au sein de la commission mais nous ne le supporterons point", a martelé le président de la commission.