Le baccalauréat démarre aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national. Au total, ils sont 147 597 élèves à aller à la conquête de leur premier diplôme universitaire. Depuis 2013, l’Etat du Sénégal a déclaré s’être engagé dans une politique de promotion des séries scientifiques. Au vu du ratio entre les filières, l’on se demande si cette initiative a produit des résultats. Cette année, selon les chiffres livrés par l’Office du bac, la science n’est pas encore sur le podium.
‘’Les séries littéraires sont prédominantes (79,4%) ; cette prédominance des littéraires se renforce davantage’’, notent les services de Babou Diaham. Dans la série S1 (Mathématiques et Sciences physiques), il n’y a que 586 candidats sur l’étendue du territoire, soit 0,39% du total des inscrits et 2,11% de l’effectif des séries S et T. La série S3 (Mathématiques et Techniques) quant à elle n’enregistre que 49 candidats, soit 0,03 % du total des inscrits. Depuis 2013, les séries littéraires ne cessent de progresser, passant en cinq ans, de 73,1% à 79,4%. Quant aux sciences, elles continuent à dégringoler. De 23,4% en 2013, on est à 18,4% en 2017.
BAC 2017/KOLDA
Ce qui est valable sur l’étendue du pays, l’est aussi à Kolda. Les 6 129 candidats sont répartis dans 24 centres. Un chiffre qui a connu une baisse cette année, si l’on en croit l’inspecteur d’académie de Kolda. Mais ce qui frappe surtout, c’est la prédominance des séries littéraires. ‘’90% des candidats sont des séries littéraires. En S1, ils ne sont que 12 candidats pour toute la région’’, s’inquiète l’inspecteur. ‘’Honteux’’, selon Ismaïla Thiam, enseignant de profession qui rappelle que ce sont les élèves qui sont censés devenir demain les grands ingénieurs de conception, de mathématiciens. Selon certaines autorités éducatives, le choix porté sur les séries littéraires au détriment de celles scientifiques prouvent nettement que les séries S1 et S2 sont en voie de disparition. D’où l’appel à l’Etat de prendre des mesures idoines pour essayer de rectifier la donne.