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© Autre presse par DR
Moussa Touré, ancien ministre de l`économie et des finances et ancien président de la Commission économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) |
Le président du parti Citoyen pour l’éthique et la transparence Cet/Jariñ sama réew (Servir le Sénégal), Moussa Touré, estime que la proposition du Cena est un moindre mal, en perspectives des élections du 30 juillet.
Moussa Touré trouve pertinente la décision de permettre aux électeurs de choisir au minimum cinq et au maximum dix bulletins le jour du vote. ‘’Il n’y a pas de problème sans solutions. Et la meilleure des solutions, c’est la solution qui est consensuelle. Mais en démocratie, il ne faut pas prétendre que tout le monde soit d’accord. S’il n’y a pas de consensus et qu’il y ait une grande majorité, je crois qu’on doit avancer. C’est en avançant qu’on va viser la perfection. Mais si chacun campe sur ses positions, il n’y a pas de solution. Il y a 47 listes. Elles sont là, légalement déposées, légalement existantes, on ne peut pas revenir en arrière. Il faut savoir raison garder’’, déclare le leader de Cet/Jariñ sama reew. Qui précise que son parti a accepté la solution de la CENA. Moussa Touré effectuait ce week-end une visite de courtoisie à ses militants et sympathisants de Ngaye Mékhé (Tivaouane) pour, dit-il, ‘’faire de la politique, se ressourcer et identifier les nombreuses difficultés des Sénégalais’’.
D’après lui, les cinq bulletins de vote ou dix proposés par la Cena est la ‘’solution moins pire’’. ‘’Si la Cena ne l’avait pas fait, les électeurs seraient dans un blocage total, le jour du scrutin. Il y a ceux qui boudent, parce qu’ils veulent tout casser et tout détruire. J’entends certains brandir les dispositions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en matière de textes fondamentaux à la veille des élections (6 mois avant). Nous devons pouvoir régler nos problèmes par nous-mêmes’’, estime-t-il. Selon lui, le Sénégal ne doit pas être ‘’recolonisé’’. ‘’Quand j’entends faire appel aux Ambassades, mais, c’est une honte. Ces partis-là sont très souvent fébriles en matière d’indépendance nationale, d’autonomie du pays. Et lorsque des problèmes se posent, ils prennent comme arbitres les Chancelleries américaine, française et autres. C’est une grande honte’’, insiste Moussa Touré.
‘’Le président Macky Sall fait une campagne ouverte’’
Selon la tête de liste nationale de Cet/Jariñ sama reew, le président de la République ‘’fait une campagne ouverte’’ mais pas déguisée, comme le soutiennent certains politiques. ‘’Macky Sall a commencé à battre campagne depuis qu’il a été porté à la tête de ce pays. C’est depuis 2012 qu’il a commencé à penser très fort à sa réélection. Toutes ces inaugurations, c’est de la campagne. Il ne faut même pas employer le terme « déguisée ».
C’est l’opposition qui parle de campagne déguisée’’, analyse M. Touré. Avant d’ajouter : ‘’Ce n’est pas le Président seulement qui est en campagne. Son Premier ministre (Mahammed Boun Abdallah Dionne) et son ministre de l’Economie (Amadou Bâ) sont également en campagne. Il nous parle d’inauguration de Centrale, mais quand on met des milliards entre les mains de quelqu’un, il faut qu’il y ait au moins des retombées. Il est en pleine campagne. Il n’y a pas longtemps, il a reçu des responsables de son parti au Palais. Et il me semble qu’il leur a distribué des millions et chacun, un billet à la Mecque, à notre insu, parce que c’est l’argent du contribuable sénégalais. Pensez-vous que ce n’est pas de la campagne ?’’ se demande le successeur de Lamine Ibrahima Sagna au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
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