L'Assemblée nationale a clôturé, ce vendredi 30 juin 2017, sa session ordinaire unique 2016- 2017, la dernière de la 12e Législature. Occasion saisie par Moustapha Niasse pour tirer le bilan de ses 5 ans de présidence.
“Voilà bientôt 60 mois que, presque sans interruption, les Députés ont travaillé, jour après jour, sur les textes de loi soumis à leur examen. D’abord, au niveau des services administratifs et techniques qui sont chargés de réguler leur présentation formelle, ensuite au niveau du Bureau de l’Assemblée nationale, puis à la Conférence des Présidents qui assure leur programmation au sein des Commissions permanentes et, enfin, sur la base des rapports faits au nom de ces Commissions, au cours des séances plénières”, dit-il.
156 projets et 1 proposition de lois adoptés
Du début du mois d’août 2012 au 30 juin 2017, révèle-t-il, 156 projets de lois et 1 proposition de lois ont été adoptés. “Les cris d’orfraie autour de l’unique proposition de loi votée ignorent ce genre d’initiative, qui relève de la compétence des Députés, est encadré par les textes en vigueur, au sein d’une architecture institutionnelle qui laisse la place au sens de l’opportunité, par rapport à notre histoire, à nos réalités sociétales et à l’état du monde”, se défend le Président de l'Assemblée nationale.
234 séances plénières organisées
Au cours de la 12e législature, les députés ont tenu 234 séances plénières, 220 réunions de Commissions permanentes, 5 sessions extraordinaires, 4 débats d’orientation budgétaire, 3 Déclarations de Politique Générale, 1 motion de censure rejetée, 3 résolutions, des réunions internationales de dimensions régionales et mondiales, des visites d’éminentes personnalités africaines et d’autres de dimension planétaire, dont 3 ont été reçues à l'hémicycle, lors de séances solennelles mémorables, note Moustapha Niasse.
92 questions d’actualité et 37 questions écrites posées au Gouvernement
Les parlementaires ont aussi posé 92 questions d’actualité au Gouvernement, 37 questions écrites suivies de 27 réponses, 11 questions orales.
Ce qui fait dire à Moustapha Niasse que “l'Assemblée nationale est et demeure une Institution dont les missions et le fonctionnement ne sont pas toujours perçus, comme il se devrait, par une certaine opinion, mal ou incomplètement informée, et bien souvent de bonne foi. En effet, les médias diffusent généralement, en direct ou en différé, les débats qui se déroulent en séance plénière. De ce fait, la comptabilisation du temps de travail de l’Assemblée nationale se limite quasi-exclusivement au nombre de séances plénières qui se tiennent. Or, ce mode d’activités est l’aboutissement d’un long processus d’examen, d’étude, de traitement et de gestion des projets de textes”.
Selon le Président de l'Assemblée nationale, les séances plénières constituent au plus le quart du programme des activités que mène l’Assemblée nationale. “Loin de la clameur, le fonctionnement de l’Institution parlementaire concerne les Commissions permanentes, au nombre de 11, les Groupes d’amitié entre Parlements de divers pays, les missions à l’étranger et la participation effective des Députés à des rencontres internationales qui se tiennent, sur les cinq continents, dans le domaine de la diplomatie parlementaire, les questions de sécurité des Nations et des Etats, le développement communautaire, les missions de paix, de médiation sociale, les cycles de formation et de renforcement des capacités des Députés et des personnels des services administratifs et techniques. Je n’oublie pas la prise en charge des phénomènes de la société moderne et dans beaucoup d’autres domaines quand l’évolution de l’humanité requiert des techniques et des modalités nouvelles de coopération Nord-Sud, pour préserver la paix dans le monde et faire régner la justice dans les relations entre les communautés humaines”, fait-il remarquer.
L’Assemblée nationale, un espace de pugilat
Moustapha Niasse n'a pas manqué d'égratigner quelques-uns de ses collègues en les rappelant que “l’Assemblée nationale ne peut être ni une scène de théâtre, ni un espace de pugilat, physique ou verbal, où des Députés se livrent à des exercices en porte-à-faux avec leurs fonctions et leurs missions, avec des prestations de mauvais goût, pour amuser le public”.
“Il peut toujours y avoir, çà et là, de temps à autre et par surprise, des dérives de nature pathologique lorsque des élus du peuple choisissent, sur une poussée subite et incontrôlée d’adrénaline, de se comporter de manière anormale, voire provocante, laissant sur le pré le principe du respect dû d’abord à soi-même, alors que ce préalable est nécessaire pour respecter l’autre.
De tels comportements, qui se constatent avec regret, doivent toujours être gérés avec hauteur et sérénité, grâce à une maîtrise contrôlée des dispositions du Règlement intérieur.”, conseille-t-il.
Un ouvrage-bilan de la 12e législature élaboré
Moustapha Niasse renseigne qu'un ouvrage-bilan de la 12e Législature a été élaboré, et expose en les expliquant, chacune des réformes entreprises et réalisées au cours des 5 années écoulées d’activités parlementaires.
“Cet ouvrage-bilan, dont la parution est prévue dans le courant du mois de juillet 2017, rend compte, notamment, des résultats obtenus dans la modernisation des outils et des équipements de l’Institution parlementaire. Les mesures mises en œuvre, mois après mois, pour améliorer le fonctionnement et augmenter l’efficacité des services et des personnels administratifs y figurent en bonne place. C’est dans cet esprit que nous avons pris une batterie de mesures à caractère éminemment social en faveur de ces derniers”, révèle-t-il.