Entre avant-hier et hier, il a plu sur presque l’ensemble du territoire sénégalais. De fortes précipitations dans certaines zones qui ont occasionné soit mort d’hommes, soit dégâts matériels.
Alors qu’on ne s’y attendait pas encore, le ciel a grandement ouvert ses vannes entre avant-hier et hier. Premières conséquences : À Oudalay, dans la région de Matam, les averses ont occasionné l’effondrement de deux constructions en banco qui ont fait un bilan de 6 morts, selon le communiqué du gouvernement, sans compter les 5 blessés.
Ces pluies ont commencé dans l’après-midi du lundi d’abord en Casamance, puis vers Kédougou et Tambacounda. Dans la nuit, c’était autour de Bakel, Ranérou et Matam. Quelques localités du centre sont aussi concernées, notamment à Kaffrine, Fatick, Kaolack. Dans la capitale du Saloum, il a plu de 17h à 20h. L’électricité a même été coupée dans certains secteurs. Dans la nuit encore, des gouttes sont tombées ; idem le lendemain, c’est-à-dire hier matin. Mais il y a surtout le cas de Louga inconnu de la liste des endroits frappés par les inondations et qui pourtant a été inondé cette fois-ci. D’ailleurs du fait de l’importance de ces précipitations, les Lougatois sont depuis hier dans le noir, faute d’électricité.
Ces averses ont évolué vers le Nord et l’Ouest. Ce qui fait qu’hier matin, Thiès a enregistré de fortes pluies qui ont mis la ville sous les eaux. Saint-Louis a aussi connu des averses. Quant à Dakar, la capitale, il s’est limité à une fine pluie. ‘’C’est une perturbation qui a balayé l’ensemble du territoire sénégalais’’, affirme Pape Ngor Ndiaye de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).
Cette présence de la pluie un peu partout ne veut pas pour autant dire que l’hivernage s’est installé à travers le pays. Par exemple, explique l’Anacim, la saison des pluies s’installe d’habitude à Dakar en mi-juillet ou même dans la dernière décade du mois. Il faut donc attendre deux à trois semaines pour que ça soit le début réel de l’hivernage dans la capitale. Par contre, il y a d’autres endroits où les paysans peuvent enterrer les semences et se préparer à entamer la campagne. La terre est suffisamment arrosée pour faire pousser les graines. ‘’Dans les localités Sud, Centre et Est, il s’agit d’une installation effective’’, soutient-on à l’Anacim.
Par ailleurs, il n’est pas écarté des intempéries durant les mois à venir. D’après l’Anacim, les changements climatiques font que le pays peut vivre souvent des extrêmes pluviométriques. Louga en est déjà un exemple.