Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur(SAES) qui avait mis de l’eau dans son vin par rapport à la lecture à faire de la vision de la Banque Mondiale sur l’enseignement supérieur au Sénégal, a trouvé une nouvelle occasion de s’en prendre durement à cette institution financière internationale. En effet par une correspondance en date du mardi 18 mars dernier le Saes s’inscrit totalement en faux contre les propos tenus par la représentante résidente de la Banque à Dakar. Dans sa réplique, Seydi Ababacar Ndiaye, le patron du syndicat s’en prend violemment à Mme V. Songwe et exige à son patron le Dr Jim Yong Kim, de rectifier les propos tenus par cette dernière. Dans le cas échéant il se dit prêt à l’affronter dans un débat scientifique.
Le mardi dernier, le Secrétaire général du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur(SAES) est sorti de ses gongs. En effet Seydi Babacar Ndiaye a adressé une lettre salée au Dr Jim Yong Kim, Président groupe de la Banque Mondiale(BM), pour s’insurger contre les propos de B.Badré et de V.Sogwe, respectivement, Vice-président, Directeur de la gestion des risque par intérim ; et Directeur de pays Afrique de l’Institution financière.
Ce sont des propos parus dans quelques journaux de la place le samedi 15 mars où ces fonctionnaires parlaient des salaires d’enseignants du supérieur. Le syndicaliste a voulu ainsi dans sa lettre aux responsables de la Banque lever toute équivoque quant aux allégations faites sur leur salaire. Seydi Ababacar Ndiaye de se poser la question : « Si ces allégations étaient fondées, pourquoi tant de collègues sénégalais sont aux USA depuis des décennies avec toute leur famille ? ».
Et de s’insurger alors contre les propos qu’il qualifie d’outrageux de ces fonctionnaires qui s’immiscent dans les affaires internes du Sénégal. Selon lui : « Au-delà de l’outrage et de l’inexactitude de telles assertions, il y a lieu de noter une ingérence inacceptable de ces deux agents dans les affaires intérieures de notre pays ». Et de poursuivre : « En somme, une violation de notre souveraineté quand ils vont jusqu’à demander à nos autorités de revoir nos revenues à la baisse ! ».
Ce genre de discours est, selon le responsable syndical, une source de discrédit pour les projets en cours comme le PGF-Sup. En effet, renseigne Seydi Ababacar Ndiaye : «Ces discours malheureux ne font que jeter le doute et la suspicion dans nos pays où très peu de personnes ont des revenues décents ». Seydi Ababacar de déplorer : «le PGF-Sup risque d’en pâtir dès lors que nous sommes désormais convaincus que ce programme veut faire de l’Enseignement supérieur, sans les enseignants ou avec des enseignants miséreux et sans motivation ». En sus de dénoncer cette immixtion dans les affaires internes du Sénégal, le dirigeant syndical fustige « la légèreté » dont ils ont fait preuve. D’autant plus que, selon lui, ces allégations revêtent un caractère sans fondement.
Le Secrétaire général du SAES termine sa lettre en invitant le Président de la BM à faire retirer les propos, où à défaut, il l’invite à un débat scientifique, qui ne fera que faire triompher la démocratie.
