Le sexagénaire Abdou Aziz Ndiaye, arrêté à Thiès lundi dernier pour acte de terrorisme, a passé sa première nuit en prison. Contrairement aux informations relayées, c’est plutôt hier qu’il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour le juge du premier cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Thiès. Nos sources renseignent que ce mercredi, il a fait l’objet d’un retour de parquet et ce n’est qu’hier qu’il a été présenté au magistrat instructeur, Gana Guèye, qui a retenu contre lui différents chefs d’accusations dont la dénonciation d’un attentat terroriste…. imaginaire.
Du fond de sa cellule, cet habitant de Thiès Taakhi kaw saura qu’on ne joue pas avec la sécurité publique dans un contexte de menace terroriste. En effet, le prévenu qui est indicateur de la police voulait se faire de l’argent. Son subterfuge a consisté à filer de fausses informations aux services de renseignements en prétendant que le Sénégal était sous la menace car des groupes terroristes composés de Mauritaniens, Maliens, Nigérians et même Sénégalais prépareraient une attaque.
‘’Les opérations vont consister à frapper différentes localités du pays. Elles sont imminentes. Nous étions bien préparés et nous avions aussi ciblé les endroits que nous devrions frapper pour avoir le maximum d’impacts’’, aurait-il déclaré lors de son audition par les éléments de la police de Nguinth. Sauf que toutes ces déclarations sont de la pure affabulation et relève d’une farce de mauvais goût et sont punissables par l’article 249 du nouveau code pénal sénégalais. Ledit article stipule : ‘’Celui, qui, par un moyen ou procédé quelconque, communique ou divulgue une information qu’il sait fausse dans le but de faire croire à l’existence ou à l’imminence d’un attentat, d’une explosion, d’une dégradation, d’une détérioration ou d’une menace, est puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 500 000 F CFA à 2 000 000 F CFA.’’