Le transitaire Ibrahima Fall, comparaissant libre avant-hier pour escroquerie et abus de confiance au préjudice de Serigne Mourtalla Mbacké, sera fixé sur sont sort le 04 juillet 2017.
Après audition des différentes parties, le tribunal de grande instance de Diourbel a finalement mis l’affaire en délibéré. Il rendra le verdict dans quinze jours. Ibrahima Fall, officiant comme transitaire au Port autonome de Dakar, est attrait à la barre du tribunal de grande instance de Diourbel par Serigne Mourtalla Mbacké. Ce dernier l’accuse d’avoir utilisé des manœuvres frauduleuses pour lui soutirer cent deux millions (102 000 000) de francs CFA au courant de l’année 2016.
Selon la victime, Ibrahima Fall lui avait emprunté une somme de cent quinze millions (115 000 000) de francs CFA pour le paiement des frais de dédouanement (manutention, emmagasinage de 10 conteneurs d’huile de Tournesol au Port autonome de Dakar). Le transitaire s’était engagé à payer en sus de la somme due, un intérêt de vingt millions (20 000 000), après la vente des bidons d’huile. Ce qui porte la dette à cent trente-cinq millions (135 000 000). Séduit par l’argument brandi par son créancier, le marabout s’est exécuté sans réserve.
Mais Ibrahima Fall est resté une année sans rembourser sa dette. Pire, Serigne Mourtalla Mbacké a eu vent de l’écoulement de dix conteneurs d’huile par le transitaire. C’est alors qu’il a décidé de porter plainte contre lui. Face aux juges hier, le prévenu a avoué la dette de 135 millions F CFA. Mais il a nié refuser de payer. « J’ai vendu l’huile. Mais je suis confronté à des problèmes financiers. Mais clients ne m’ont pas encore versé l’argent. C’est ce qui m’empêche de rembourser », a-t-il dit sans convaincre l’avocat de la partie civile. Selon Assane Dioma Ndiaye, le mis en cause a abusé de son client pour lui soutirer une somme importante d’argent. Il a demandé la somme de 110 millions F CFA pour le remboursement de la dette et la réparation du préjudice subi par Serigne Mourtalla Mbacké.
Son collègue, Me El Modou Ndiaye, conseil de la défense, a, lui, insisté sur la bonne foi de son client, en évoquant les 28 millions que son client a restitué à la partie civile. La robe noire arguant par ailleurs le caractère commercial de l’affaire, a sollicité un délai d’un an pour le remboursement de la somme due. Pour sa part, le parquet s’est rapporté à la plaidoirie de l’avocat de la victime, en demandant l’application de la loi.
OUMAR BAYO BA (DIOURBEL)