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Ramadan et vente d’accessoires de femmes et autres aphrodisiaques: Période de vaches maigres pour les vendeurs à Kolda
Publié le mercredi 21 juin 2017  |  Sud Quotidien
Louma
© aDakar.com par DF
Louma Terminus Liberté 5
Le "louma" (marché) agricole de Liberté V (banlieue de Dakar) permet aux producteurs et consommateurs de vendre ou d`acheter à bon prix en réduisant le nombre d`intermédiaires de la chaîne d`approvisionnement des produits agricoles




Les affaires ne marchent pas pour les vendeurs de ceintures de perles, d’accessoires de femmes et autres aphrodisiaques en cette période de Ramadan. Un tour au marché central de Kolda permis d’en avoir le cœur net.

9h 45mn, ce jeudi matin, nous arpentons les étroites ruelles du marché central de Kolda. Il n’est pas encore l’heure de pointe pour les ménagères, mais les étales sont bien fournis. Dons le marché est bien approvisionné, mais les clientes se font encore désirer en cette matinée. Ramadan obligeant des réaménagements et changement d’habitude, les ménagères font leur marché vers la fin de matinée ou milieu de journée.

Nous avons voulu en savoir davantage par rapport aux marchandises qui font fureur chez certaines femmes. Hop, nous voilà en face de vendeuses d’effets spéciaux: ceintures de perles, encens et astuces et secrets de femmes. Ces effets n’attirent pas beaucoup de client en cette période comme nous explique Mbathio, une des vendeuses connue des «drianké» koldoises.

«Nous savons que cette période est difficile. Les affaires sont au plus bas. Depuis le début du Ramadan, j’ai perdu plus de 90% de mes recettes. Depuis 3 jours je n’ai vendu qu’une seule ceinture de perle ordinaire.» Inutile de demander c’est quoi les ceintures ordinaires, cette question arrache un petit rire à la vendeuse et son assistante. «Il y a plusieurs qualité de perles et autres encens, mais ce serait difficile de vous l’expliquer. C’est une affaire de femme.»

Madame Ndiaye, trouvée devant son étal sur lequel sont exposés des perles de toutes les couleurs, est parmi les leaders dans la fourniture de cet accessoire de femmes au Fouladou. Jeudi dernier, apprécie tranquillement le marché, avec son cure-dent à la bouche. A la question de savoir comment se portent les affaires en cette période de Ramadan, elle répond par un sourire qui en dit long sur les difficultés actuelles rencontrés dans son commerce. Elle consent, néanmoins, à nous expliquer que depuis le début du Ramadan elle n’a «pratiquement rien vendu. La vente des ceintures de perles «jal jali» ou autres strings en cette période de Ramadan est difficile».

Pour la clientèle, les priorités sont visiblement ailleurs, la nourriture, le «ndogou» ou repas de rupture du jeûne. Ce que nous avons pu constater en cette matinée. Madame Diop, spécialisée dans la vente de curaye (encens) confirme. Elle note que les recettes sont en baissent, mais il y a toujours une clientèle fidèle pour aider à tenir. «Ça ne marche pas beaucoup du fait du manque d’argent. L’argent va directement dans la cuisine. C’est le seul chapitre qui intéresse actuellement les femmes. Mais je crois que rien n’interdit l’utilisation de l’encens durant le Ramadan. Au contraire, c’est une bonne chose que de parfumé son salon ou autres chambres».

Coumbel venu se ravitailler est gênée de parler du sujet. Mais elle consent à expliquer: «le curaye accompagne les fidèles car notre religion aime la propreté et les bonnes odeurs.» Interpellée sur les perles et autres petits pagnes, elle n’a même pas souhaité d’en parler avec un homme en plein Ramadan.

Contrairement aux premières vendeuses approchées ci-haut, dans ce marché, l’attraction c’est aussi Amady, un homme qui se distingue dans la distribution d’aphrodisiaques et «de produits de renforcement de capacité masculins». Il propose des produits traditionnels qui se vendent bien durant toute l’année, sauf en cette période de pénitence. Il subit lui aussi le phénomène des priorités. «Même mes fidèles clients fidèles ne viennent pas me voire durant le Carême. Et, pourtant, rien n’interdits aux hommes de fonctionnés normalement la nuit», se lamente notre interlocuteur.
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