Zéro naissance avec le Vih-Sida, est devenue une réalité à l’hôpital Principal de Dakar. Selon les acteurs de la riposte, l’élimination de la transmission mère enfant du Vih-Sida est possible et n’est plus une utopie. Une information donnée hier, lundi 19 juin, lors de la visite du directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, qui s’est réjoui de ce résultat.
L’hôpital Principal de Dakar a évalué hier, lundi, le programme d’élimination de la transmission du Vih-Sida, de la mère à l’enfant. Ainsi, il a mis en évidence que le suivi sur 14 ans de 83 femmes gestantes vivant avec le Vih-Sida, a montré que 78 enfants nés de ces grossesses ont présenté O% de transmission du Vih-Sida sur une période allant de juillet 2000 à juin 2014.
Pour le colonel Khadidiatou Ba, ce résultat a été réussi en grande partie par la synergie des actions dans le traitement et le suivi par une équipe multidisplinaire constituée de l’infectiologue, du gynécologue, du pédiatre, du biologiste et du pharmacien et autres spécialistes si nécessaire. « Avec un bon suivi, la femme vivant avec le Vih peut donner naissance à un enfant non infecté de la maladie.
La plupart de celles qui ont donné la vie, étaient déjà suivies à l’hôpital, en un moment, elles ont exprimé le désir d’avoir un enfant. Et aujourd’hui, la championne est 9, tous bien portant sans l’infection du Vih-Sida» a-t-elle fait comprendre. Et le directeur de l’hôpital, le général de brigade, Bacary Diatta de renchérir : «l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant du Vih-Sida est aujourd’hui possible même si au début, c’était un rêve pour certains». Le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé s’est réjoui de ce résultat acquis par l’hôpital Principal de Dakar qui entre en droite ligne avec ses objectifs sur l’élimination de la maladie par la transmission de la mère à l’enfant. «Il faut maintenir le cap.
Et je crois aujourd’hui au partenariat. Il y a aussi l’activisme qui nous permis de changer la face de l’épidémie avec l’implication de tous les acteurs mais aussi l’innovation et la créativité dans la riposte. Tant d’initiatives qui m’ont marqué et qui me réconforte dans l’atteinte de cet objectif à savoir l’élimination dans cette frange», a déclaré Michel Sidibé.
Docteur Safiètou Thiam, secrétaire exécutif du conseil national de lutte contre la maladie a lancé un appel à l’endroit des médecins et gynécologues pour changer la donne, réussir le pari et lutter contre la discrimination. Un témoignage d’une personne vivant avec le Vih-Sida a salué l’implication de tous les départements de la santé dans la prise en charge. « Mon enfant a maintenant 14 ans et il n’a pas la maladie. Je suis suivie par mon gynécologue avec toute son équipe. Et c’est idem, pour mes autres sœurs infectées. Mais juste dire que pour réussir ce pari de l’élimination de la maladie de la mère à l’enfant, il faut éviter les ruptures de réactive pour les prélèvements ainsi que les Arv » a-t-elle fait comprendre.