Les ’’frustrations’’ nées des investitures aux prochaines législatives doivent écoutées en vue de leur apporter des ’’réponses appropriées’’, a préconisé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, selon qui cette situation ne pourrait pas conduite à un éclatement de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) regroupant les partis de la majorité.
"Il faut avoir le courage et l’honnêteté d’écouter les frustrations, les contestations et les commentaires des uns et des autres et puis donner les réponses appropriées, en leur expliquant les raisons pour lesquelles telle ou telle investiture a été faite", a-t-il expliqué, jugement "tout à fait normal qu’il y ait un ressenti, des frustrations".
"Il n’y a pas lieu de dramatiser, d’exagérer et de penser que la coalition BBY va éclater", a relevé M. Dieng, en s’adressant à des journalistes, dimanche, en marge de visites de proximité qu’il faisait dans la commune de Mbour où il est allé à la rencontre de chefs religieux locaux.
Il a échangé avec ces derniers, recueilli leurs recommandations et solliciter leurs prières "pour que les prochaines élections se passent dans des conditions apaisées comme c’est toujours le cas au Sénégal".
"Année après année, on nous dit que BBY ne survivra pas, mais année après année, scrutin après scrutin, on en sort relativement renforcé", a estimé le SG du PS, par ailleurs président du Haut conseil des collectivités territoriales.
"Faire un travail de cette nature, à l’intérieur d’un parti, c’est déjà difficile. Le faire à l’intérieur d’une coalition l’est encore plus et d’une coalition de coalitions, c’est quasiment impossible", a-t-il fait observer en parlant des investitures au sein de BBY.
Selon le SG du PS, les choses doivent être ramenées "à leur juste mesure, en prenant le temps de l’explication", la discussion et l’échange devant à ses yeux amener les personnes se disant frustrées "à comprendre que le plus difficile c’était de faire mieux que ce qui a été fait".
"Il est tout à fait normal qu’il y ait des remous après les investitures. Dans ce pays-là, nous (le PS) avons été, à un moment, presque un parti hégémonique. Malgré cela, les investitures ont toujours été très difficiles, controversées et contestées", a-t-il fait remarquer.
Il a ajouté : "Mais ce n’est pas ça le problème, parce que c’est des espoirs qui ont été déçus, les gens pensent légitiment qu’ils devraient être investis et ne l’ont pas été".
Ousmane Tanor Dieng s’est dit persuadé qu’en ce qui concerne son parti, le PS, "une fois que les gens auront fait leurs commentaires et manifesté leur mécontentement ou leur découragement et leurs frustrations’’, ils "feront ce qu’on leur a demandé de faire".