La mise à l'écart du président et de plusieurs membres de la commission d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) est-elle, en partie, liée à l’enquête que menait cette structure sur l’implication supposée du président et de la secrétaire générale de l’organisation internationale dans l’élection en mars dernier du président de la Confédération africaine de football (CAF) ?
La question est sur toutes les lèvres depuis que The Guardian a révélé dans sa livraison de dimanche que la mise à l'écart du président et de plusieurs membres de la commission d’éthique de la FIFA est liée à des enquêtes menées sur le patron du football mondial. Et que l'une des enquêtes concernait l'élection du président de la CAF en mars dernier.
Selon les informations du quotidien britannique, le procureur suisse Cornel Borbely, qui était à la tête de la chambre d'instruction de la commission, avait commencé à examiner des plaintes affirmant qu'Infantino et la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, avaient tenté d'influencer de manière illicite l’élection du Malgache à la tête de la CAF.
Infantino et Samoura auraient notamment assuré, au cours d'entretiens privés, à plusieurs dirigeants de fédérations africaines qu'ils pouvaient accélérer le paiement de fonds de développement à leur pays s'ils votaient pour Ahmad, avance The Guardian.
Lors de la 39ème assemblée générale de la CAF tenue le 16 mars dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, Ahmad (57 ans), présenté comme un outsider sans réelle chance a réussi à déboulonner Issa Hayatou (70 ans) en place depuis 29 ans et qui briguait un huitième mandat de quatre ans, obtenant 34 voix contre 20 pour son adversaire.
Lors du dernier congrès de la FIFA tenu au mois de mai au Bahreïn, un terme été mis aux mandats de hauts responsables de la commission d’éthique de l’instance mondiale sans que les principaux intéressés n’aient été informés au préalable.
Depuis, les enquêtes sur les agissements d'Infantino sont au point mort, soutient The Guardian.