Baghagha (Ziguinchor), L’ONG Enda Jeunesse-Action a invité vendredi les organisations spécialisées dans la protection de l’enfance à travailler ensemble pour garantir le respect des droits des tout-petits, surtout le droit de ces derniers d’avoir un extrait de naissance.
"Pour bien mener notre lutte pour la protection de l’enfance, nous appelons tous les acteurs à agir en synergie, pour mieux défendre la cause des enfants", a plaidé, vendredi, à Baghagha, dans la région de Ziguinchor (sud), la coordonnatrice locale d’Enda Jeunesse-Action, Aminata Diop Badji.
Elle intervenait à une cérémonie marquant la célébration de la 27ème Journée internationale de l’enfant africain, dans ce village de la commune d’Adéane, en présence de plusieurs élus locaux et de représentants d’organisations de protection de l’enfance. De nombreux enfants ont participé à cette cérémonie.
Les manifestations organisées cette année pour la célébration de la Journée internationale de l’enfant africain portent sur le thème : "L’agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique : accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances".
"Les violences faites aux enfants sont un phénomène national" que les autorités doivent étudier pour en "situer les responsabilités", a dit Mme Badji.
"Nous appelons les partenaires et les organisations de la société civile à parler d’une seule et même voix pour en finir avec ce phénomène", a-t-elle plaidé.
Selon Aminata Diop Badji, les violences engendrées par le conflit entre l’armée et les indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (sud) durant les trois dernières décennies ont causé du tort aux enfants.
"Pendant la période de la crise casamançaise, beaucoup de familles se sont disloquées en abandonnant leurs biens pour aller se réfugier quelque part. Cela a engendré des violations des droits des enfants", a-t-elle poursuivi.
A cause de l’instabilité engendrée par les violences en Casamance, entre l’armée et la rébellion, de nombreux enfants n’ont pas été déclarés à l’état civil, une situation qui les prive de l’extrait de naissance, selon Mme Badji.
"Nous appelons les autorités étatiques et les élus locaux tenir des audiences foraines dans les meilleurs délais, pour permettre aux écoliers qui n’ont pas l’extrait de naissance d’en trouver et poursuivre correctement leur scolarité, dans la quiétude", a poursuivi la coordonnatrice d’Enda Jeunesse-Action dans la région de Ziguinchor.
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