Mbagame (Rosso-Sénégal), L’Institut sénégalais de recherches agricoles va homologuer, ’’d’ici décembre’’ prochain, 15 nouvelles variétés de semences de riz, sur une centaine testée, a annoncé mercredi, le directeur de on directeur de son centre de recherches agricoles (CRA) de Saint-Louis, Abdoul Aziz Mbaye.
Ces nouvelles variétés ont été retenues dans le cadre de la reconstitution du capital semencier dans la vallée du fleuve Sénégal, a-t-il précisé au cours d’une rencontre avec des producteurs de Mbagame, un village situé dans la commune de Rosso-Sénégal.
Une délégation de chercheurs et d’experts de l’ISRA, de la SAED (Société d’aménagement des terres du delta du fleuve Sénégal, de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Saint-Louis ainsi que des partenaires pour l’agriculture, ont visité les parcelles de cultures rizières de Mbagame.
Ils étaient venus à la rencontre de producteurs bénéficiaires d’un projet d’amélioration du système national de diffusion de nouvelles variétés de riz et semences certifiées.
Cette initiative, sous la houlette de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), vise à promouvoir de bonnes pratiques agricoles pour une autosuffisance en riz.
Selon le coordonnateur du projet, Oumar Ndaw Faye, chercheur sélectionneur de riz à ISRA de Saint Louis, il a été procédé, au cours de cette visite, à la présentation de 4 nouvelles variétés de riz dites "ISRI", qui se caractérisent par un cycle court et un rendement plus élevé.
Le comportement de ces nouvelles variétés "permet de dire que le producteur peut récolter en juin et partir en campagne d’hivernage en juillet", a indiqué l’expert en riz, selon qui "pour réussir la double culture, il faut une bonne campagne de contre-saison et une très bonne campagne d’hivernage".
La campagne d’hivernage est toutefois "plus longue, avec des semis en juillet", et permet d’arriver à "un fort potentiel de rendement de la production du riz en hivernage’’, à partir de variétés de cycle moyen, un rendement ensuite appelé à être amélioré, a souligné le coordonnateur de ce projet KOICA qui concerne 5 autres villages bénéficiaires dans la zone.
D’une durée de 2 ans, ce projet financé par la Corée du Sud à travers KOICA, vise à contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance en riz d’ici l’horizon 2017, dans le cadre notamment d’AfricaRice, le Centre du riz pour l’Afrique.
Il vise à "renforcer les moyens de recherche sur le développement de nouvelles variétés", à développer et diffuser "le système de nouvelles variétés de riz selon la préférence des consommateurs et des producteur", a expliqué son coordonnateur, Oumar Ndaw Faye.
BD/BK