Diourbel - Le coordonnateur national du Programme de lutte contre le tabagisme, docteur Oumar Bâ a plaidé, mardi à Diourbel, pour la mise en oeuvre de mesures fiscales qui permettraient de "réduire durablement" l’offre et la demande de tabac en vue de mettre ce produit hors de portée des jeunes.
L’application de mesures fiscales contraignantes peut efficacement contribuer à réduire l’offre et la demande de tabac, a dit M. Bâ, au cours d’un comité régional de développement (CRD) consacré à cette question.
"Le Sénégal est un Etat souverain qui s’est doté d’une loi anti tabac dont le décret d’application a été signé. Cette loi a été promulguée par le président de la République’’ et il faut "la faire respecter pour les générations futures", a-t-il plaidé.
Au cours de ce CRD, les professionnels de la santé ont insisté sur les méfaits du tabac, évalués à "plusieurs niveaux", avec par exemple "le tabagisme des enfants qui est passé de 13% à 20%".
De même, "½ million" d’adultes sénégalais demeurent des "fumeurs actifs réguliers", pour un pays comptant moins de 14 millions d’habitants, a-t-on appris au cours de cette rencontre.
Selon le coordonnateur national du Programme de lutte contre le tabagisme, "si on ne prend pas les mesures qu’il faut, le phénomène va s’étendre".
Cette rencontre présidée par l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Mbaye Dione, a permis de mettre en place les comités départementaux de lutte contre le tabagisme.
Des recommandations jugées fortes ont été formulées à cette occasion, notamment "la déconcentration des actions et moyens de lutte". Il a été aussi souligné la nécessité d’une "situation de référence" dont les indicateurs seront partagés avec l’ensemble des acteurs.
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