La pollution marine reste une réalité à Ngor, une plage très prisée des Dakarois. Selon le 1er adjoint au maire, c’est une tonne de déchets qui ont été extraits récemment du fond marin lors d’une opération de nettoyage.
Une opération de nettoyage de l’océan, menée récemment, a permis d’extraire du fond marin de Ngor une tonne de déchets. C’est ce qu’a fait savoir le 1er adjoint au maire de la commune, Alpha Bâ, venu prendre part à l’opération de nettoyage de cette plage initiée par le Centre d’information des Nations unies (Cinu), en partenariat avec les ministères de l’Environnement et de la Gouvernance locale.
Cette campagne de sensibilisation sur les dangers de la pollution marine vise à marquer trois dates clefs de la semaine écoulée. La première est la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin. La deuxième a concerné la Journée mondiale des océans, commémorée le 8 juin. Et la troisième date est la conférence sur les océans et les Objectifs de développement durable (Odd) qui s’est achevée vendredi soir à New York.
« Il faut que les gens prennent conscience que les océans sont menacés par plusieurs périls. Le premier et le plus visible est le péril plastique. A ce rythme, dans 50 ans, il y aura plus de plastiques que de poissons dans l’océan. Le deuxième est la surpêche. Enfin, il faut garder à l’esprit que l’océan nous fournit 50 % de notre oxygène. Ils sont vitaux pour nous, et il faut absolument qu’on mène des actions sur le plan mondial pour les préserver », a estimé Minielle Barro, chargée de Bureau au Cinu. Les autorités locales de Ngor ont fortement salué l’initiative. Selon le 1er adjoint au maire, la baie de Ngor constitue la carte postale de la commune, et ils sont conscients qu’ils doivent faire beaucoup d’efforts pour l’entretenir. « Nous recevons des milliers de personnes par jour qui viennent avec leurs déchets et, dès fois, les efforts de la commune ne suffisent pas. Donc, si nous voyons une aide qui vient de l’extérieur, nous l’accueillons à bras ouvert », a déclaré M. Bâ.
A l’en croire, la commune est consciente que la pollution marine est une problématique qui est là, mais elle y réfléchit tous les jours pour essayer d’y trouver des solutions. « Beaucoup de stratégies sont en train d’être développées de notre côté », a-t-il mentionné.
« Nous avons pensé que malgré les dispositifs mis en place, la plage de Ngor reste à mettre dans un état de salubrité plus acceptable. Nous avons pu mobiliser nos techniciens de surface mais aussi des associations communautaires de base et des bonnes volontés pour mener cette opération » a, de son côté, relevé Lamine Kébé, coordonnateur départemental de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg) au ministère de la Gouvernance locale.
Ndiol Maka SECK