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Le FMI appelle à «un changement de cap» en Afrique subsaharienne
Publié le mercredi 14 juin 2017  |  Agence de Presse Africaine




Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé à «un changement de cap» en Afrique subsaharienne où l’activité économique a nettement ralenti, en dépit des disparités d’un pays à l’autre.

Dans son rapport sur perspectives économiques régionales, présenté mardi à Yaoundé, le FMI note que la croissance économique de la région est tombée à 3½% en 2015, le plus bas niveau depuis une quinzaine d’années, et devrait continuer de ralentir en 2017 pour s’établir à 3%, bien loin des taux de 5% à 7% enregistrés pendant la décennie précédente.

En cause, le FMI met en avant la chute des cours des produits de base, qui a durement ébranlé beaucoup des plus grands pays d’Afrique subsaharienne, les pays exportateurs de pétrole, de même que ceux exportateurs de produits de base non énergétiques, restant confrontés à un environnement économique difficile.

Et, alors que ne se remettent que lentement de l’épidémie d’Ébola, d’autres pâtissent d’une grave sécheresse cependant que des pays importateurs de pétrole s’en sortent généralement mieux, affichant des taux de croissance supérieurs à 5%, voire bien plus.

Bien que le tableau nettement plus terne pousse à se demander si la dynamique de croissance observée récemment en Afrique subsaharienne s’est arrêtée, le FMI est d’avis que les perspectives de croissance à moyen terme de la région demeurent favorables.

Pour l’institution financière, les ressorts fondamentaux de la croissance, qui sont à l’œuvre dans la région depuis une dizaine d’années n’ont en général pas disparu, mais la démographie favorable devrait jouer en sa faveur au cours des prochaines décennies.

Les amortisseurs budgétaires et les volants de réserves de change s’amenuisant, de même que les options de financement, le FMI appelle les autorités à «réagir d’urgence et avec détermination pour éviter un ajustement désordonné» et, pour les pays n’appartenant pas à une union monétaire, préconise comme première ligne de défense la flexibilité du taux de change, conjuguée à des politiques monétaire et budgétaire d’accompagnement.

Les recettes fiscales générées par les industries extractives devant rester durablement basses, un grand nombre des pays concernés doivent impérativement contenir leur déficit budgétaire et constituer une base d’imposition viable dans les autres secteurs de l’économie.

De même, en dépit de conditions financières extérieures qui se sont sensiblement durcies, le FMI appelle à un «recalibrage» de la politique budgétaire dans les pays ayant accès aux marchés financiers et dont les déficits des finances publiques et des transactions courantes sont élevés depuis quelques années, «faute de quoi ils pourraient se retrouver dépourvus d’amortisseurs suffisants et vulnérables à une crise financière si l’environnement extérieur continue de se dégrader».

FCEB/of/APA
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