Le Sénégal a besoin de 140.000 dons de sang en 2017 pour satisfaire la demande, a affirmé mardi à Dakar le professeur Saliou Diop, directeur du Centre national de transfusion sanguine (Cnts), soulignant qu’il y a eu une augmentation de 13% des donneurs de sang à partir de 2013.
"En 2017, les besoins du Sénégal sont estimés à 140.000 dons de sang. Ces besoins sont ceux supposés d’une population de 14 millions d’habitants", a expliqué le professeur Diop au cours d’un point de presse en prélude à la Journée mondiale du donneur de sang, rappelant que la norme de l’OMS est 10 donneurs pour 1000 habitants.
L’édition 2017 de la Journée mondiale du donneur de sang sera célébrée le 14 juin sous le thème:"Le don de sang dans une situation d’urgence".
En 2016, les besoins du Sénégal étaient estimés à 86 161 dons, contre 78.546 dons pour 2015, et 69 295 dons en 2014. "C’est pourquoi, a poursuivi le directeur du Cnts, une évolution constante de la demande est notée. Mais à partir de 2013, nous avons noté une augmentation de 13% don de sang".
Au Sénégal, seule la capitale Dakar, respecte la norme de l’OMS avec 12,6 donneurs pour 1000 habitants, suivie par Diourbel qui enregistre 6,74 donneurs pour 1000 habitants. Les régions de Kolda et Sédhiou se retrouvent au bas de l’échelle avec 2,89 donneurs pour 1000 habitants.
"Dans les autres régions du Sénégal, 40% des dons de sang sont familiaux, c’est à dire faits par des membres de la famille dont un des leurs est en situation d’urgence", a indiqué le professeur Saliou Diop, directeur du Centre national de transfusion sanguine (Cnts).
Parmi les défis à relever, il a cité la jeunesse de la population, la ruralité de la population, les pénuries saisonnières, et les barrières saisonnières.
Selon l’OMS, 50% des 108 millions de donneurs de sang enregistrés en 2015 proviennent des pays à revenus élevés où ne vivent que 18% de la population mondiale.
Dans les pays à revenus élevés il y a 36,8 donneurs pour 1000 habitants, dans les pays à revenus intermédiaires, il y a 11,7 donneurs pour 1000 habitants, alors que dans les pays à revenus faibles, il n’y a que 3,9 donneurs pour 1000 habitants, a-t-il encore dit.
TE/od/APA