Plusieurs députés sénégalais ont exprimé leurs préoccupations lors de l'examen en séance plénière, vendredi, du projet de loi sur la déclaration de patrimoine, s'étonnant notamment de l'absence de certains acteurs nationaux dans le champ d'application de ce texte.
Selon eux, ce projet du gouvernement ignore les parlementaires et des maires de communes, alors que ces derniers constituent un maillon de taille dans la promotion de la transparence dans la gestion des affaires publiques.
"J'appuie les députés qui souhaitent que cette loi soit élargie aux députés", a dit Aïssatou Sabara, à l'instar de sa collègue Hélène Tine pour qui, les maires et les députés devaient être parmi les acteurs concernés par la déclaration de patrimoine.
L'avocat El Hadji Moustapha Diouf est allé dans le même sens que ses collègues députés. Mieux, il a suggéré que certains magistrats, dont les procureurs généraux, soient concernés par l'obligation de la déclaration de patrimoine.
L'ancien ministre Djibo Kâ a estimé que les députés devaient figurer en première ligne parmi les acteurs publics qui seront tenus de faire le point de leurs biens pour clarifier l'évolution de leur patrimoine durant leur mandat.
Par contre, la députée Sokhna Dieng, une ancienne directrice de la Télévision publique, a salué le texte du gouvernement tel qu'il leur a été présenté, avec l'absence des parlementaires parmi les concernés par le souci de prévenir de l'enrichissement illicite.
D'autres députés ont partagé son opinion, estimant que si les parlementaires devraient être concernés par la déclaration de patrimoine, les agents des régies financières de l'Etat ne devraient pas être en reste.