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© aDakar.com par DF
Les conseillers municipaux et départementaux votent pour élire leurs représentants au HCCT Les opérations de vote ont démarré, à Dakar, pour l`élection des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Sur le plan national, 80 Hauts conseillers seront élus. |
Les élections de représentativité des centrales syndicales ont eu lieu hier. Omissions, doublons, envois tardifs des listes dans les bureaux de vote ont entaché le bon déroulement de ces joutes électorales.
On saura bientôt les centrales syndicales les plus représentatives du pays. Les élections de représentativité ont eu lieu hier. Les électeurs vont départager les quatorze centrales syndicales en lice. Sauf que dès les premières heures de la journée d’hier, les électeurs ont dénoncé des irrégularités. Des manquements liés à des omissions dans la plupart des listes. Trouvé hier au ministère de l’Éducation nationale où il a voté, le troisième secrétaire général national de la Confédération des syndicats autonomes (Csa), Abdou Faty, constate cela et dénonce. ‘’Nous n’avons pas compris ce qui se passe. À Mbacké, la plupart les enseignants sont omis. Quelque part, il y a de l’impréparation’’, déplore M. Faty. À Oussouye et Ziguinchor, poursuit-il, les enseignants qui sont à des dizaines de kilomètres des lieux de vote n’ont pas reçu des inspecteurs les attestations de service leur permettant de venir voter. ‘’Ce qui est sûr est que le taux de participation sera extrêmement faible cette fois. Il faut le dire et c’est la faute exclusive des organisateurs au niveau central et déconcentré’’, brame-t-il.
En outre, Abdou Faty est persuadé qu’au sortir de ces élections, un contentieux de fond risque de survenir. Si le taux de participation est faible, cette élection qui devait départager les 14 listes ne va pas refléter, en réalité, la représentation des organisations syndicales. Pour lui, cette situation devait être dépassée. ‘’Pour une seule centrale, il y a deux personnes qui sont représentées. Ça pose problème ! Il faudrait que ces confusions cessent. Si les listes ne sont pas disposées à temps, l’organisation matérielle n’est pas anticipée, on risque pour longtemps d’avoir un espace social qui n’est pas apaisé’’, dénonce M. Faty.
Sur le déroulement des élections, la secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement/authentique (CNTS/FC Authentique), Bakhaw Ndiongue Diouf, constate que le vote a démarré timidement à 8h. Ce qui risque d’avoir comme répercussion un taux de participation très faible. Mme Diouf a aussi noté des manquements dans certains bureaux où le matériel est arrivé tard.
‘’C’est tout sauf une élection’’
A l’UCAD 2, le même scénario a été noté. Le coordonnateur du Saes-Ucad, Ibrahima Dally Diouf, considère ces élections comme ‘’une mascarade’’. ‘’C’est tout sauf une élection. Figurez-vous que sur une population de votants qui avoisine plus de 3 000, nous ne retrouvons sur les listes qu’à peu près 1 300 et quelques. Sur ce nombre, l’écrasante majorité ne figure pas sur ces 1 300’’, dénonce-t-il. Pour lui, c’est une campagne déguisée qui ne dit pas son nom pour enlever tous les militants affiliés à l’UNSAS, pour faire passer d’autres syndicats. Cette responsabilité incombe au ministre Mansour Sy qui a envoyé les listes tardivement. Ce qui fait, selon lui, que les gens n’ont pas eu le temps de vérifier s’il y a des omissions. ‘’Il est regrettable de constater qu’il y a nos représentants qui ne sont pas dans les bureaux de vote, parce que tout simplement, ils n’ont pas eu de badges’’, dénonce Ibrahima Dally Diouf.
Sur les dix bureaux de vote établis à l’UCAD 2, dit-il, les sept sont réservés au COUD et les trois à l’UCAD. Il juge cela injuste, étant donné que le personnel du COUD est deux fois moins important que celui de l’université. Le président du bureau de vote n°1, Boubacar Bâ, juge que le vote s’est bien déroulé dans l’ensemble à part quelques perturbations découlant de l’omission de certains enseignants de l’Ucad sur les listes.
Duel Bakhaw Diongue-Cheikh Diop
Par ailleurs si Abdou Fatou dénonce des irrégularités dans le déroulement des élections, la secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement authentique (CNTS/FC Authentique), Bakhaw Ndiongue Diouf, quant à elle, ne peut pas concevoir la présence de la CNTS/FC de Cheikh Diop. Pour elle, Cheikh Diop n’est plus légitime et dans le procès qui les oppose, le tribunal l’avait débouté en première et en deuxième instance. ‘’Malheureusement, le ministère du Travail, la Commission électorale indépendante s’entêtent à mettre ses bulletins, alors que ce bulletin ne devait pas y être, parce que l’on ne peut pas comprendre deux candidats pour un seul récépissé.
Tous les deux ont déposé le récépissé 237 délivré par le ministère de l’Intérieur pour dire que la CNTS/ FC est devenue CNTS/FC Authentique. Ce récépissé, je le détiens. Sa candidature ne devait pas être acceptée par le ministère. Nous sommes allés dans différents centres et nous avons vu 14 candidats au lieu de 13. Nous avons 2 CNTS/FC sur la table’’, rouspète Bakhaw Ndiongue Diouf. La candidature de Cheikh Diop à son avis ne devait pas être validée. ‘’Ce dernier qui se réclame Sg de la CNTS/FC a porté plainte pour demander à ce que je ne sois plus Sg de la CNTS/FC, mais il a été débouté. Les autorités devaient prendre leurs responsabilités et l’empêcher d’aller à ces élections’’, dit-elle. Cependant, Bakhaw Diongue compte porter recours pour l’annulation de la candidature de Cheikh Diop.
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