Face à la révolte de Khalifa SALL, qui a décidé de ne plus recevoir de visite pour protester contre ce que ses partisans qualifient de restrictions, l’Administration pénitentiaire brise le silence.
Son directeur, le colonel Daouda DIOP, a fait, exceptionnellement, face à la presse, ce mercredi, pour s’expliquer. Selon lui, il n y a pas de quoi fouetter un chat. Khalifa SALL est traité comme les autres. «Les conditions de détention du maire de Dakar sont les mêmes que celles de tous les détenus», a-t-il soutenu.
S’agissant de la mosquée qui serait interdite d’accès au responsable socialiste, Daouda DIOP confirme et déclare que «des conditionnalités lui (à Khalifa SALL, Ndlr) ont été faites compte tenu des facteurs sécuritaires ». Le directeur de l’Administration pénitentiaire, qui doit sacrément revoir ses chiffres, estime qu’il y a ces conditions parce que la prison de Rebeuss « accueille plus de 2000 détenus».
Pour ce qui concerne les visites, le colonel Daouda DIOP dégage la responsabilité de ses services. «L’administration pénitentiaire ne délivre pas de permis de visite, ni de communication. Il est délivré au parent proche selon l’article 232 du code pénal ». Poursuivant, il renseigne que «la journée du lundi a été réservée pour les cas exceptionnels comme celui de Khalifa SALL qui a une journée presque à lui seul où il reçoit 20 visites». Sans s’attarder sur les conditions de ces visites qui sont pourtant organisées par l’administration pénitentiaire, il explique que « l’article 235 dit que les visites pour tous les détenus au Sénégal doivent avoir lieu le mercredi et le dimanche excepté les jours fériés. On a dû prendre sur nous pour instaurer une règle ici à Rebeuss, vu le nombre de détenus, d’ajouter 2 jours supplémentaires, ce qui fait qu’on a 4 jours de visite ».
Accusé de détournement de deniers publics, notamment, Khalifa SALL a été placé sous mandat de dépôt le 7 mars dernier et envoyé à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss.
WALFNet