Le ministre de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, réfute les accusations de l'opposition selon lesquelles le gouvernement organiserait une rétention des cartes d'électeurs, notamment dans les zones où la coalition au pouvoir est minoritaire. "Ça, c'est quelque chose d'incroyable, s'est-il exclamé. Nous sommes aux alentours de 3 millions de cartes et nous pensons pouvoir réaliser le reste d'ici à la tenue des élections. Les cartes seront disponibles avant le 30 juillet. Ça, c'est clair."
Des membres de l'opposition ont affirmé que pour 6,5 millions d'inscrits sur les listes électorales, moins d'un million de cartes ont été produites. Une situation créée, selon eux, à dessein par le pouvoir pour barrer la route aux électeurs susceptibles de le sanctionner lors des prochaines législatives.
Pour le ministre de l'Intérieur, il n'en est rien. Le retard évoqué s'explique par le souci de ses services d'organiser la distribution des cartes dans les meilleures conditions. "Les cartes sont produites, mais nous avons pensé à faire le tri qu'il faut, mais surtout dans le cadre d'un meilleur agencement, pour éviter des déperditions. Qu'une carte de Dakar se retrouve à Saint-Louis ou ailleurs. Ça, c'est un travail préalable qu'il faut faire et là, nous sommes en train de le faire."
Abdoulaye Daouda Diallo d'ajouter : "Ce que je confirme aujourd'hui, c'est que les cartes sont en production et à chaque fois qu'elles sont produites, elles sont conditionnées et envoyer dans les collectivités pour pouvoir être distribuées. Il n'y a pas de rétention possible. Je ne vois pas l'intérêt de détenir la carte de quelqu'un dès lors que cette personne est bel et bien inscrite sur le fichier électoral."
Le ministre n'a pas manqué d'égratigner l'opposition en indiquant qu'elle a boudé le comité de suivi du processus électoral.