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Jugement d’africains et terre continentale: Mahammed Boun Abdallah Dionne vante le procès d’Hissein Habré
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  Sud Quotidien
Conférence
© Primature par A.SECK
Conférence internationale sur le renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains
Dakar, 23 mai 2017 - Une rencontre de haut niveau sur “le renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains par le biais de la complémentarité et de la coopération efficace et dynamique avec la Cour pénale internationale (CPI)“ se déroule à Dakar. Le Premier ministre du Sénégal a présidé la séance d`ouverture.




Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dione a salué la tenue du procès de l’ancien président tchadien Hissein Habré en terre africaine notamment sénégalaise. «Il démontre que l’Afrique a le potentiel pour juger ses fils», a-t-il estimé hier, mardi 23 mai, lors de l’ouverture de rencontre de haut niveau pour échanger sur le renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains, organisée par le ministère de la justice dont le patron, Me Sidiki Kaba, est par ailleurs, président des Etats parties de la Cour pénale internationale.

Le procès de l’ancien président tchadien, Hissein Habré et son verdict démontrent aisément que l’Afrique a les moyens d’organiser un procès pour ses fils mêlés dans des affaires jugées criminelles. «Ce procès historique en terre africaine qui vient de connaitre son épilogue le 27 avril 2017, est la preuve que l’Afrique dispose des moyens de juger in situ les crimes de masse et que les Africains ne sont pas contre la justice pénale internationale», a déclaré le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, faisant allusion au procès d’Hissein Habré.

Venu présider hier, mardi 23 mai, la rencontre de haut niveau pour échanger sur le renforcement des systèmes judiciaires nationaux africains, il a estimTé, par ailleurs, qu’en dépit d’avoir des juridictions nationales performantes, les Etats doivent s’engager dans la Cour pénale internationale (Cpi) afin de lutter contre l’impunité.

«L’avènement de juridictions pénales internationales, en particulier d’une cour permanente, la cour Pénale Internationale (Cpi), constitue une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité, les crimes de masse qui heurtent la conscience universelle, notamment lorsque les systèmes judiciaires nationaux ne sont pas en mesure d’assurer efficacement leur mission», dit-t-il. Mieux, selon le chef du gouvernement, «la consolidation de l’Etat de droit doit conduire à mettre en place dans nos pays des systèmes judiciaires performants, capables de travailler dans un parfait esprit de complémentarité et de coopération avec les autres instances judiciaires nationales, régionales et internationales».

Pour le Garde des sceaux, ministre de la justice, par ailleurs président des Etats parties de la Cpi, il convient de débattre sur la question, écouter les récriminations de l’Afrique et faire le point sur l’ensemble des critiques afin que la cohabitation entre l’Afrique et la Cpi puisse être beaucoup plus cordiale.

Sidiki Kaba trouve en outre, que les Etats africains doivent rester dans cette cour « pour lutter efficacement contre l’impunité, les crimes de masses et les agressions. Il exhorte les Etats à avoir par ailleurs un système judiciaire performant». Un objectif qui passe par le renforcement des budgets des juridictions nationaux.
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