Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) a exprimé son indignation, dans un courrier adressé à Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, après les sorties à l’encontre du corps des enseignants-chercheurs sénégalais au sujet du niveau de leurs salaires.
‘’La presse nationale sénégalaise (…), dans sa livraison du samedi 15 mars 2014, s’est fait l’écho des propos tenus par M. Badré (vice-président et directeur de la gestion des risques par intérim) et Mme Vera Songwé (directeur de pays Afrique) relativement à la gestion du secteur de l’enseignement supérieur dans notre pays et aux rapports entre le personnel d’enseignement et de recherche et les autorités politiques de tutelle’’, écrit le secrétaire général national du SAES, Seydi Ababacar Ndiaye.
Dans son courrier dont l’APS a obtenu copie, jeudi, M. Ndiaye a dénoncé ‘’l’outrage dont les propos procèdent, (le) sceau de l’ingérence dont ils sont empreints’’ et leur ‘’caractère étrange’’.
‘’Il a été rapporté dans la presse (…) des reproches adressés au gouvernent de notre pays +pour avoir cédé aux pressions des syndicats+. Selon vos deux agents, ceci aurait conduit au fait que les enseignants-chercheurs sénégalais seraient 5 fois mieux payés que leurs homologues américains (…)’’, écrit-il.
M. Ndiaye s’insurge contre ‘’l’absurdité et l’inexactitude de telles assertions’’ et estime que ces ‘’discours malheureux ne font que jeter le doute et la suspicion (…)’’.
Il ajoute qu’en sus de cela, ‘’le PGF-Sup risque d’en pâtir dés lors que nous sommes désormais convaincus que ce programme veut faire de l’enseignement supérieur sans les enseignants ou alors avec des enseignants miséreux et sans motivation’’.
Selon lui, ‘’les fonctionnaires susmentionnés de la Banque mondiale ont fait preuve de légèreté en versant dans le jeu politicien’’. M. Ndiaye ajoute: ‘’Si l’institution que vous dirigez est solidaire des propos de M. Badré et Mme Songwé, nous vous invitons à un débat formel’’.