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Macky Sall plaide pour une recapitalisation de la BAD

Publié le mardi 23 mai 2017 | Agence de Presse Africaine

© Abidjan.net par Marc-Innocent
CIEA 2017: ouverture de la deuxième édition de la conférence par le Président Ouattara
Abidjan le 28 Mars 2017. La 2éme édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA) s’est ouverte ce mardi à Abidjan en présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles les Chefs d’Etat du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, Sénégal, Macky Sall (Photo), de la Guinée Conakry, Alpha Condé, de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, Helen Clark, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a invité ses pairs du continents et les pays non régionaux membres du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) à approuver une recapitalisation de la banque pour que les ‘’problématiques de développement du continent soient résolues’’.

Intervenant lors d’un panel organisé ce mardi à Ahmedabad (Inde) dans le cadre des 52-émes Assemblées annuelles de la BAD, sur le thème ‘’Leadership pour la transformation de l’Afrique’’, le président Sall a félicité la direction de la banque pour son engagement en faveur du développement du continent, estimant ‘’qu’il serait illusoire de penser nourrir les Africains sans disposer d’électricité et d’une agriculture performante’’.

La BAD qui a lancé cinq grandes priorités (éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains) entend ainsi s’appuyer sur ces axes pour promouvoir la transformation du continent.

L’agriculture occupe une place centrale dans la transformation structurelle de l’Afrique, a soutenu le président Sall, appelant à un changement de la vision qu’ont les populations du métier d’agriculteur.

‘’L’ambition est de faire des paysans africains des entrepreneurs agricoles’’, a indiqué Sall.

Intervenant à ce panel, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, estime qu’il faut changer les mentalités et faire de l’agriculture un secteur qui produit des richesses et est exploitée par des agri-entrepreneurs.

L’Afrique importe annuellement des denrées alimentaires pour un coût de 50 milliard de dollars et ce montant pourrait atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2030, souligne-t-on. Et pourtant, le continent dispose de 65 pour cent des terres arables non cultivées du monde.

Prévu jusqu’au 26 mai prochain sous le thème « Transformer l’agriculture pour créer de la richesse en Afrique », l’événement est organisé pour la quatrième fois par un pays membre non régional. Dans ce cadre, il s’était tenu à Valence (Espagne, en 2000) ; à Shanghai (Chine, en 2007) et à Lisbonne (Portugal, en 2011).

En 2018, les assemblées de la BAD auront lieu à Busan, en Corée.

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