Les problèmes judiciaires de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, Lamine Diack, affectent l’athlétisme sénégalais qui n’est plus représenté dans les instances internationales en charge de la discipline, a déclaré jeudi le vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Youssou Diakhaté.
‘’Cette situation affecte la discipline parce que Lamine Diack fait partie intégrante de la Fédération sénégalaise d’athlétisme’’, a-t-il expliqué, au cours d’un point de presse. Il s’exprimait en prélude de la 9e édition des championnats nationaux d’athlétisme cadets (U18).
L’ancien président de l’IAAF (1999-2015) a été mis en examen après avoir été accusé de corruption. Il aurait reçu 1,5 million d’euros (environ un milliard de francs), somme en contrepartie de laquelle il se serait engagé à couvrir les pratiques de dopage de la Russie et à retarder des suspensions d’athlètes russes.
‘’Nous ne pouvons pas actuellement approcher certains avocats, que cela soit au niveau de l’IAAF ou au niveau des commissions d’enquête’’, a déploré le vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme.
"J’ose dire qu’au niveau des instances de l’athlétisme mondial, le Sénégal est combattu. On n’a pas [eu] la part belle. Lamine Diack nous soutenait comme tout autre sportif. Il nous encourageait à nous surpasser", a-t-il déclaré.
Il ajoute qu’"outre le Sénégal, l’Afrique n’est plus représentée au niveau de l’IAAF". "Si l’Afrique ne se bat pas pour récupérer la place que Lamine Diack a eu la chance en tant que seul Africain à occuper, le continent ne bénéficierait que de postes de second rang", a-t-il prévenu.