Dans son dernier rapport mondial sur la santé des populations, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) souligne l’importance croissante des maladies non transmissibles, tels que les cancers et les maladies cardio-vasculaires, particulièrement dans les pays en développement. Sans compter la persistance de maladies transmissibles comme le paludisme, la tuberculose et le VIH/sida. C’est dans ce cadre que l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal et la Fondation de l’Académie de Médecine ont organisé hier 18 mai, à Dakar, un forum portant sur le thème : «Santé publique et innovation médicale».
Venu représenter le ministre de la santé et de l’action sociale, le secrétaire général dudit ministère ; Ibrahima Wone informe «dans le domaine de la santé, le partenariat entre les pays du nord et ceux du sud peut apporter des solutions à travers des échanges d’expérience, mais aussi grâce à des propositions pertinentes aux autorités issues de de larges concertations entre scientifiques du nord et ceux du sud».Par rapport aux domaines ciblés par cette recherche médicale, le secrétaire général du ministère de la santé renchérit :«Il faut trouver les voies et moyens pour appuyer les équipes de recherche œuvrant pour l’élaboration des pratiques médicales comme la chirurgie, la prise en charge des handicaps, les applications avancées de la thérapie cellulaire ».
Renseignant sur le motif de ce forum qui regroupe pour deux jours des experts dans le domaine de la recherche médicale, le professeur Daouda Ba, par ailleurs Président de l’Académie Nationale des sciences et techniques du Senegal (ANSTS) indique « parmi les missions des académies figurent en bonne place la promotion de la recherche et le développement technologique. Mais aussi la valorisation des résultats de la recherche et l’organisation des rencontres entre scientifiques de haut niveau dans leur domaine pour partager le fruit de recherche et leur expérience ».
Quant au professeur Claude Jaffiol, membre du conseil d’administration de l’Académie Nationale de Médecine française, il indique que leur axe de travail en matière de santé doit se faire en trois étapes : «la veille, la valorisation et l’impulsion. Un évènement qui se passe dans un pays du sud peut avoir des répercutions et des retentissements au niveau mondial, et européen en particulier. Puisque la santé est un bien public mondial, il faut contribuer à la riposte localement. Les problèmes que vous rencontrez sont les mêmes que nous avons et d’y travailler ensemble est un gage de réussite ».