Mbour – Le Sénégal s’apprête à mettre en place un plan d’aménagement des pêcheries de l’ethmalose (kobeu, en wolof), une espèce halieutique pouvant aider à lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire des populations côtières, a appris l’APS, jeudi.
L’annonce a été faite à Mbour (ouest), par Mamadou Thiam, coordonnateur de l’équipe nationale de mise en œuvre du projet ‘’Gouvernance, politiques de gestion des ressources maritimes et réduction de la pauvreté dans l’écorégion Wamer" (Go-wamer).
S’exprimant lors d’un atelier de concertation sur la pêcherie de l’ethmalose, il a rappelé que l’ethmalose est une espèce extrêmement importante. Il est, en effet, l’une des composantes du repas de base de beaucoup de pays de la sous-région ouest-africaine.
Sa gestion par les différents pays membres de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), permettra d’améliorer la gouvernance, la promotion et l’adoption de bonnes pratiques en matière de ressources marines et côtières, notamment en Mauritanie, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert, en Guinée et au Sénégal.
Financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD),à hauteur de 10% et par l’Union européenne pour 90%, Go-wamer est logé à la Direction des pêches maritimes.
Le projet Go-Wamer est ‘’un facteur d’intégration’’ et une plateforme de concertation pour l’identification de réponses optimales à la gouvernance des ressources marines et côtières dans les pays membres de la CSRP, dont la façade maritime, longue de 3500 km, abrite 32 millions d’habitants.
Pour Ndiaga Cissé, coordonnateur du Réseau des conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) de la région de Thiès, ces concertations sont très importantes dans un contexte de cogestion nécessitant une synergie d’actions.
Il a profité de cette rencontre pour alerter sur l’insécurité à laquelle sont confrontés les pêcheurs en mer, avec de plus en plus de pertes en vies humaines, surtout sur la Petite-Côte.
Selon lui, depuis le mois de janvier dernier, 23 pêcheurs originaires du département de Mbour ont péri en mer et 19 sont toujours portés disparus.
Selon le chef du service régional des pêches et de la surveillance de Thiès, Ibrahima Diouf, la meilleure façon pour les pêcheurs d’éviter les accidents en mer, c’est de toujours porter un gilet de sauvetage, de tenir compte des bulletins météorologique, entre autres dispositions pratiques.
ADE/ASG