Très présent au Sénégal depuis des décennies, le géant français du BTP entend désormais s’implanter de manière pérenne en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Entretien avec Edgar Coulomb, directeur régional d’Eiffage Infrastructures.
Avec un chiffre d’affaires de 121 millions d’euros au Sénégal sur un total en Afrique de 267 millions d’euros en 2015, le groupe Eiffage concentre encore aujourd’hui la plus grande partie de ses activités sur le continent au pays de la Teranga. Il a par exemple construit la première autoroute à péage en Afrique de l’Ouest entre Dakar et le nouvel aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), distants d’une quarantaine de kilomètres, qu’il exploitera jusqu’en 2039. Il entreprend en outre le tracé du TER qui reliera ces deux mêmes villes fin 2018. Les activités dans le pays forment d’ailleurs une filiale à part entière, quand le groupe s’est contenté d’ouvrir des bureaux de représentation dans les autres marchés.
Mais depuis quelques années, le troisième géant français du bâtiment (derrière Vinci et Bouygues), qui veut faire de l’Afrique le terrain de sa diversification et de son expansion, tente de s’imposer sur d’autres territoires, notamment en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Spécialiste des ponts, des ouvrages d’art et des barrages, il a ainsi remporté dernièrement une moisson de contrats en Sierra Leone, en Angola, au Togo, en Côte d’Ivoire… Au siège de l’entreprise, à Vélizy-Villacoublay, près de Paris, Jeune Afrique a rencontré Edgar Coulomb, directeur d’Eiffage Infrastructures pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
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