C’est à croire que Moustapha Niasse a signé un long bail avec le dictionnaire des saillies et des gros mots. Venu présider la cérémonie de clôture d’un atelier de renforcement de capacités organisé à l’endroit des députés, par la commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique, le président de l’Assemblée nationale a dépeint avec des termes et mots, dont il a seul le secret, un Sénégal qui avance, ’’Kuko nangu, ak kuko nanguwul’’ (Ndlr : qu’on l’accepte ou pas). Et comme si cela ne suffisait pas à son bonheur, Le leader de l’Alliance des forces du progrès (Afp) a chanté les louanges du chef de l’Etat Macky Sall, ‘’l’homme de son pays et l’homme de son temps’’, selon ses dires.
‘’Le chef de l’Etat Macky Sall, tout ce qu’il entreprend, tout ce qu’il essaie de réaliser, c’est au profit du Sénégal. Donc, il est l’homme de son pays’’, loue le président de l’Assemblée nationale. Avant de poursuivre : ‘’Il est aussi l’homme de son temps, quand il élabore un programme qui s’appelle le PSE et dont la première étape va finir en 2035. Ce n’est pas pour nous, c’est pour vous les jeunes. Mais écoutez, il se projette dans l’avenir et il maîtrise la mesure du temps.’’
Dans sa lancée, le chef de l’Afp, chante des actions du Chef de l’Etat, souligne que son allié pose des actes pour les générations futures. ‘’C’est tellement important. Il aurait pu arrêter le PSE en 2024, car nous souhaitons tous qu’il ait un second mandat en 2019. Son mandat finit en 2024, mais Macky Sall a dépassé 2024 dans son cœur et dans son esprit, en n’écoutant pas les sirènes de la destruction’’, argue le progressiste tout en invitant les Sénégalais à prendre conscience. ‘’Attention ! Nous sommes là nous tous, et nous, nous avons compris. Mais il y a des gens qui mettent du temps pour comprendre, ils comprendront plus tard’’, lance Moustapha Niasse. Et de jeter une pierre dans le jardin de l’opposition. ‘’Même ceux qui s’opposent au Président Macky Sall, quand ils partent de Mbour à Dakar, ils passent par l’autoroute qui a été construite par lui.
Qu’ils soient à l’extrême gauche, qu’ils soient des ennemis, des adversaires, des sicaires, des sycophantes. Qu’ils soient partisans de la violence verbale ou de la violence physique, ils ne peuvent pas passer par ailleurs que par l’autoroute Sindia-Dakar, que l’on fait en 40 minutes. Et demain, cette autoroute ira jusqu’à Kaolack, Tambacounda. Quand, l’autoroute Ila Touba sera achevée, mais quiconque partira de Thiès à Touba passera par là’’. Continuant ses diatribes contre les opposants, il dira : ‘’Même s’ils ne l’aiment, ils ne peuvent pas voler, ils n’ont pas d’ailes. Ils sont obligés de passer par là. La politique, c’est l’art des réalités. Et c’est cet art des réalités qui nous amène à organiser un atelier comme celui-ci.’’ Sa conclusion est que le pays avance. ‘’Le Sénégal avance. Kuko nangu, ak kuko nanguwul (qu’on l’accepte ou pas : ndlr)’’, peste-t-il. Sacré Niasse !