Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Art et Culture

Le FOPICA passe du simple au double: Les acteurs apprécient ...
Publié le samedi 13 mai 2017  |  Sud Quotidien
Le
© Présidence par DR
Le président de la République Macky Sall rencontre la communauté cinématographique du Sénégal




Le chef de l’Etat l’a annoncé ce mercredi 10 mai, alors qu’il recevait les lauréats sénégalais de la dernière édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) : pour 2018, le Fonds de promotion à l’Industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) passe du simple au double, d’un milliard à deux milliards de francs CFA.

Etait-ce prévisible ? Pas vraiment répondent à la fois le secrétaire permanent du Fopica, Abdoul Aziz Cissé, et le réalisateur Moussa Sène Absa, qui se disent même plutôt «surpris» par la décision du président de la République. A l’autre bout du fil, Moussa Sène Absa n’hésite d’ailleurs pas à dire que c’est la «surprise de (sa) journée», et que, «quand vous passez d’1 (milliard) à 2, vous ne pouvez qu’être satisfaits».

Pas prévisible donc, «mais nous le souhaitions» laisse entendre Abdoul Aziz Cissé, que nous avons eu au téléphone hier, jeudi 11 mai, parce qu’on s’est rendu compte, «au bout de deux à trois années d’exercice», que «le milliard ne prenait pas en charge (toutes) les sollicitations des porteurs de projets», quand on sait que le budget d’un film comme «Félicité» par exemple, (Etalon d’Or 2017), à lui seul, tourne autour du milliard.

Quant aux deux milliards, ils devraient permettre de «relever la capacité de financement du Fonds», en plus de donner «plus de crédit aux producteurs sénégalais, face à leurs partenaires étrangers». C’est donc une «bonne avancée, dit Abdoul Aziz Cissé, et nous allons essayer de faire de notre mieux. En attendant… »

Toujours est-il qu’au-delà de cette hausse-là, qui peut «booster le secteur», Moussa Sène Absa estime qu’il faut une «politique» autour de la production, de la formation et de la diffusion, qui sont «les chaînes manquantes de notre cinéma».

Idem pour le secrétaire permanent du Fopica, qui pense surtout qu’il y a toute une «série de mesures à prendre» : «la formation, à travers l’Institut national des métiers du cinéma, la mise à niveau des écoles de formation, pour les techniciens audiovisuels»… Et à cela s’ajoute qu’il faudrait selon lui «développer une culture cinématographique», en introduisant pourquoi pas dans l’enseignement, au même titre que la littérature par exemple, un cours autour du cinéma. Histoire de familiariser très tôt le public avec le 7ème art.

Macky éponge la dette des familles de réalisateurs défunts

Au cours de cette audience avec le chef de l’Etat, où les journalistes étaient représentés par la présidente de l’Association de la presse culturelle du Sénégal (Apcs), Oumy Régina Sambou, le réalisateur Ben Diogaye Bèye a attiré l’attention du président de la République, sur les difficultés de certaines familles de réalisateurs, qui ne sont plus «de ce monde», et dont les «légataires» se retrouvent avec des dettes, que la Société sénégalaise d’Importation, de Distribution et d’Exploitation (Sidec), «qui a connu une liquidation catastrophique», devait éponger. Une dette qui s’élève à «plus de 200 millions» de francs CFA, et que Macky Sall s’est engagé à éponger.
Commentaires