Il faut aller avec beaucoup de prudence sur la réforme foncière entamée au Sénégal car, celles-ci doivent être l’aboutissement d’une réflexion murie, a invité, mercredi à Dakar, le professeur Abdou Wakhab Ndiaye, enseignant à la Faculté de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
«Certes, beaucoup de réformes foncières sont à faire au Sénégal, mais il faut de la patience et surtout de la prudence afin que ces réformes soient adossées sur les réalités du pays», a dit le professeur Ndiaye, soulignant la complexité du droit foncier sénégalais.
Il s’adressait à des journalistes en marge d’une cérémonie de dédicace de son livre : «Droit sénégalais des contrats immobiliers».
Le Sénégal a lancé en 2014 le processus e réforme foncière, sous l’égide la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf). Sur une population de plus de 13 millions d’habitants, ce ne sont que 103 000 titres fonciers qui y sont relevés.
«Le droit foncier sénégalais est complexe. Beaucoup de litiges fonciers sont dus à la méconnaissance du droit foncier. Il y a même des juristes qui ne maitrisent pas la matière», a poursuivi le professeur Abdou Wakhab Ndiaye.
Revenant sur son livre, a il expliqué l’avoir conçu pour répondre à la demande des étudiants qui en sont la première cible, mais qui s’adresse également aux enseignants et aux patriciens du droit.