L’Association des femmes juristes sénégalaise (Ajs), à travers la voix de sa présidente, Fatou Kiné Camara, demande une application stricte de la loi réprimant la mendicité, contraire selon elle aux droits de l’enfant.
Dans le combat qu’elle mène contre la mendicité des enfants, l’Association des femmes juristes (Ajs) demande que la loi soit strictement appliquée aux personnes qui poussent à cette activité assimilable à une forme d’exploitation.
Selon Fatou Kiné Camara, présidente de l’Ajs,: « il faut une judiciarisation de la question, pour la sensibilisation on a déjà assez fait”. Elle estime que “le législateur a pris les lois qu’il fallait, ce qui reste c’est de les appliquer”. C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, “il faut qu’on ait le courage d’aller devant la justice pour défendre ces enfants ».
En vue d’abolir ce phénomène, la présidente de l’Ajs trouve également « opportun » de trouver un remède aux enfants poussés dans la rue par leurs parents. « Nous concevons que la mendicité n’est pas un délit car si les moyens étaient réunis ces personnes ne seraient pas dans la rue, mais en revanche la place des enfants ce n’est pas dans la rue. Etre dans la rue avec les enfants, ce n’est pas acceptable », a-t-elle souligné. Il est à rappeler que le Code pénal sénégalais, en son article 245, interdit la mendicité des enfants.
La peine maximale prévue pour le délit d’incitation de mineur à la mendicité est de cinq années de prison au maximum et de deux ans au minimum. Nonobstant cela, des d’enfants continuent d’arpenter quotidiennement le tour des rues de la capitale à la quête d’aumône.