Des structures d’investissement telles que la Banque nationale de développement économique (Bnde), la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) et la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) ne répondent pas efficacement à leur mission. C’est ce qui ressort hier, vendredi 5 mai 2017, de l’atelier de validation de la Lettre de politique sectorielle de développement 2017-2021 du ministère de l’Economie, des Finances et du plan.
Des structures de financement comme la Banque nationale de développement économique (Bnde), la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) et la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) s’avèrent inefficientes et sapent inlassablement l’action des pôles financiers (structures d’investissement à capital) notamment le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et autres. Ceci s’explique par un manque criard de synergie d’actions entre les banques précitées.
En réponse à cela, le regroupement de toutes ces entités en guichet unique s’impose de droit aux susnommées. C’est l’une des limites majeures de l’action du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan qui a procédé hier, vendredi, à Dakar, à la validation de la Lettre de politique sectorielle de développement 2017-2021 dudit ministère. A cela, une kyrielle de disfonctionnements relevés dans ledit département au nombre desquels: La faible maîtrise des chocs endogènes, la faible articulation entre la planification économique, spatiale et régionale, l’insuffisance de la diversification des sources de financement; la faible qualité des projets et programmes inscrire au Programme triennal d’investissement publics (Ptip); l’absence d’adaptation et d’harmonisation du système d’archivage, le degré élevé d’informalité des Pme/Pmi au crédit à la commande publique; des difficultés de mise en application de la loi construction exploitation transfert.
De même que l’absence d’un dispositif d’évaluation et de gestion des risques, ainsi qu’un environnement adéquat de contrôle; une gestion foncière et domaniale inadapté; l’étroitesse de l’assiette fiscale; des difficultés de rationalisation des dépenses de fonctionnement et de personnel ainsi que la complexité et la lourdeur des procédures administratives et budgétaires d’exécution des dépenses.
Au sujet de l’inefficience des structures de financement (Bnde, Bhs, Cncas), Cheikh Tidiane Diop, secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, dira : «Pour plus d’efficience dans l’action, (synergie d’actions) des efforts institutionnels doivent valoir. Et cela passe par la création d’un guichet unique de toutes ces entités».
Birima Mangara, ministre délégué, chargé du budget de déclarer: «Si la formulation d’une stratégie sectorielle est un préalable nécessaire, elle ne garantit pas pour autant, sa réalisation. Ainsi, nous devons accorder une attention particulière au pilotage stratégique, à la mise en œuvre et au suivi-évaluation», a-t-il soutenu.