La présidente de l’Association des sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES), Bigué Ba Mbodji, a réaffirmé, vendredi à Dakar, l’engagement des membres de sa structure à accompagner les familles en améliorant la qualité des prestations en vue d’une meilleure utilisation des services de santé de la reproduction.
’’Etant donné que la sage-femme est intimement liée à la femme et à la famille, nous devons continuer notre accompagnement en améliorant la qualité des prestations pour une meilleure utilisation des service de santé de la reproduction au Sénégal’’, a-t-elle soutenu.
Mme Mbodji intervenait lors de la célébration de la Journée internationale des sages-femmes, dans le cadre de laquelle l’association a décidé d’organiser le mois de la sage-femme.
Elle indique que pour prouver leur volonté d’être avec les femmes et les familles, les sages-femmes ont choisi de réfléchir ensemble sur leur rôle dans l’accélération de l’abandon des mutilations génitales et leurs conséquences sanitaires qui constituent une violation des droits de la femme.
’’La femme est réduite à un véritable renégat par sa communauté à cause de la fistule obstétricale’’, a-t-elle fustigé, ajoutant que dans le monde, plus de 2 millions de femmes et de filles subissent cette violence basée sur le genre en silence. Ce qui, selon la présidente de l’ANSFES, rend difficile leur identification et leur prise en charge médicale.
Elle a déclaré que 400 nouveaux cas de fistule obstétricale sont attendus par an et que les jeunes paient un lourd tribut, avec environ 40% de cas, selon une étude faite récemment au Sénégal. D’où l’intérêt pour les sages-femmes d’en étudier les paramètres pour une bonne prise de décision.
Elle a aussi souligné que malgré les efforts consentis par le ministère de la Santé, des cas de mortalité maternelle sont toujours enregistrés à raison de 315 décès pour 100 mille naissances vivantes.
Mme Mbodji a réaffirmé l’engagement des sages-femmes à accompagner les parents dans leur projet ’’un nouveau né, un extrait de naissance’’, en vue d’une inscription effective de tous les nouveaux-nés.
’’Malgré d’importants résultats obtenus, l’entité familiale reste encore menacée par beaucoup de problèmes tels que la morbidité et la mortalité maternelle et néonatale qui continuent de compromettre la survie et le bien-être de ses membres’’, a pour sa part affirmé le directeur général de la santé, Papa Amadou Diack.
D’après lui, au-delà des efforts consentis en matière d’investissement, le renforcement des compétences des personnels médicaux et paramédicaux, il est devenu impératif d’envisager de nouvelles initiatives susceptibles d’impulser une synergie de tous les acteurs dans la lutte contre le fléau qui assaille la cellule de base des sociétés.