Le Sénégal compte actuellement 80.000 boursiers qui coûtent, chaque année, 52 milliards de FCfa à l’État. L’information a été donnée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui a animé, samedi dernier, une conférence à l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, veut que les étudiants reconnaissent l’effort du gouvernement en matière de satisfaction de leurs besoins. L’enveloppe globale des allocations d’études s’élève à 52 milliards de FCfa chaque année. « Au Sénégal, nous avons 80.000 boursiers. Nous dépensons, chaque année, 52 milliards de FCfa. C’est l’équivalent du montant dont le Sénégal a besoin pour atteindre l’autosuffisance en riz. Il faut que les étudiants saisissent l’effort du gouvernement. Les étudiants doivent comprendre qu’ils ne sont qu’une composante de la population et que l’État doit aussi prendre en charge les préoccupations des autres couches », a fait savoir M. Niane lors de la journée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à l’Université Assane Seck de Ziguinchor qui avait pour thème : « Réformes de l’enseignement supérieur : bilan et perspectives ».
Cette enveloppe aurait explosé si le ministre n’avait pas, par hasard, demandé la comparaison de la base de données de la Direction des bourses et celles de la Faculté des Lettres. Ce qui a mis à nu les attributions fictives. L’élargissement de la comparaison avec les bases de données des autres Facultés et Ufr (Unité de formation et de recherche) a révélé l’ampleur des dégâts. « C’était difficile pour moi d’en parler. Il y avait un système d’affectation des bourses fictives. Lorsque nous avons comparé les bases de données, nous avons découvert 28.000 boursiers fictifs, dont 1.800 du troisième cycle. Ces allocations fictives coûtaient 11 milliards de FCfa à l’État », a déploré Mary Teuw Niane qui a décliné la nouvelle politique des bourses issue des Réformes de l’enseignement supérieur.