Des Observatoires de l’éducation vont être mis en place dans les régions de Sédhiou, Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou pour "une contribution locale à la qualité de l’éducation à travers une synergie des acteurs", a-t-on appris mardi du coordonnateur de ce programme.
Cette perspective permettrait d’aller vers "l’institutionnalisation dans la pratique des acteurs d’une culture de transparence et l’instauration d’un cadre de dialogue pouvant prévenir les conflits dans l’espace scolaire", a expliqué Tamba Ngom au cours d’un atelier de capitalisation de l’expérience de Diourbel.
M. Ngom s’exprimait mardi au siège de la COSYDEP (Coalition des organisations en synergie pour le développement de l’éducation publique) à Dakar, lors de la Journée de partage sur les Observatoires de l’éducation.
La COSYDEP et l’ONG Aide Action avaient lancé en phase-test un Observatoire à Diourbel (centre), en vue de "renforcer de façon durable les dynamiques de gestion et de pilotage du système éducatif", a indiqué le coordonnateur du programme des Observatoires.
Avec cette trouvaille, il y a eu "un renforcement de la synergie entre les autorités administratives, les autorités académiques, les acteurs de la société civile, les parents d’élèves pour concentrer les forces vers l’objectif de la qualité de l’éducation", a expliqué M. Ngom.
A partir de l’expérience de Diourbel, des Observatoires seront créés dans les régions de Sédhiou, Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou, de concert avec les acteurs du système éducatif, pour "un engagement citoyen au service de l’école", a dit Tamba Ngom.
"En 2012, l’Observatoire de Diourbel a été mis en place et a joué un rôle prépondérant dans l’apaisement de l’espace scolaire avec l’ensemble des familles d’acteurs", a-t-il signalé.
Présentant les résultats de l’Observatoire de Diourbel, le consultant Mamadou Khouma a souligné qu’il avait permis de mettre en place un dispositif de veille et d’alerte pour prévenir et trouver des solutions aux crises scolaires dans les établissements .
"C’est un nouvel espace de dialogue entre les acteurs de l’école pour gérer et prévenir les conflits afin de parvenir au respect du quantum horaire et aller ainsi vers la qualité des apprentissages"’, a ajouté M. Khouma.
L’Observatoire a selon lui également contribué à la sensibilisation sur le droit à l’éducation par une stratégie de communication et par des actions qui favorisent l’épanouissement des apprenants.
"C’est un instrument qui permet d’observer pour anticiper sur les phénomènes qui peuvent influer négativement sur le système" scolaire, a-t-il poursuivi.
La mise en place des Observatoires s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration et de diversification de l’offre éducative en Afrique de l’Ouest (PADOE 3).