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Casamance - Accalmie relative, ni guerre ni paix, recherche de la paix en stand by: Des zones d’ombre au flou artistique
Publié le mardi 2 mai 2017  |  Sud Quotidien
RObert
© Autre presse par DR
RObert Sagna, Secrétaire général du Rassemblement pour le socialisme et la démocratie




Meurtrie par un conflit trentenaire, entre l’Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques du Sénégal (Mfdc), la Casamance semble connaître une accalmie relative depuis un certain temps. Dans une atmosphère de ni paix, ni guerre, caractérisée par une multitude d’acteurs intervenant dans la recherche de paix, des zones d’ombre subsistent sur les contours d’une telle situation, ainsi que les apports des uns et des autres pour en arriver à cette atmosphère. Qui plus est, les rumeurs qui courent laissent perplexes les citoyens sénégalais, pressés de voir enfin une paix définitive s’installer dans cette zone Sud du pays. Sud Quotidien est allé à la rencontre de certains acteurs au fait du processus de recherche de la paix et de réunification du Mfdc.

ROBERT SAGNA, COORDONNATEUR DU GRPC SUR LA RECHERCHE DE A PAIX EN CAAMANCE : «J’ai des contacts permanents avec César Atoute Badiate»

Le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), dirigé par l’ancien maire de Ziguinchor, a bel et bien effectué des rencontres avec les combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) et son coordonnateur Robert Sagna est en «contact permanent» avec le chef rebelle César Atoute Badiatte. Par ces affirmations, Robert Sagna dégage ainsi en touche la supposée mise à l’écart du Grpc par les combattants du maquis depuis 2014, non sans convoquer les actions menées par ledit groupe allant dans le sens de la recherche de l’unité du Mfdc et de la paix en Casamance.

Accusé par certains acteurs d’être mis à l’écart dans le processus de réunification du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) et dans la recherche de paix en Casamance, à cause d’un manque de «confiance» de la part des combattants depuis 2014, le coordonateur du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) bat en brèche de telles assertions. L’ancien maire de Ziguinchor, Robert Sagna, persiste et signe. Non seulement «nous (Grpc) avons au moins 3 contacts directs dans le maquis avec les combattants et les populations», mais aussi «j’ai des contacts permanents avec César Atoute Badiatte», a-t-il affirmé. A son avis, dans le cadre de la recherche de solutions de paix et d’unité du Mfdc, le Grpc et les combattants «s’écoutent» et «se parlent» régulièrement. Mieux, il laisse entendre que «nous (Grpc) avons également des contacts réguliers avec ceux qui sont au front Nord». Donc, pour lui, le constat est «qu’il y a une confiance réciproque», balayant ainsi d’un revers de main les accusations de manque de confiance entre son groupe et les maquisards. D’un ton ironique, il laisse entendre que «nous n’allons pas dans le maquis pour rencontrer des djinns, qu’en même». Il dit ainsi ignorer ce qui motive «ceux qui disent que nous n’avons pas de contacts avec le maquis».

Se félicitant de l’accalmie relative notée dans le Sud du pays, l’ancien maire de Ziguinchor explique le rôle que joue le Grpc dans cette situation de ni paix ni guerre. Tout d’abord, il estime qu’il faut «féliciter le Mfdc d’un coté, le gouvernement de l’autre, qui ont accepté d’engager une voie nouvelle, qui est celle de la négociation et non pas celle de la guerre, mais aussi féliciter les populations de Casamance». Comme apport de son groupe, l’ancien ministre sous Diouf indique qu’en tant que «facilitateur», le Grpc a «un certain nombre de documents qui contiennent des propositions de sortie de crise», à soumettre à l’ensemble des belligérants, le moment venu. Poursuivant, sur les actions menées, il révélera que des tournées dans toute la Casamance sont initiées, ainsi que des réunions avec les combattants du Mfdc pour consolider cette accalmie. Mieux, le patron du Rassemblement pour le socialisme et la démocratie (Rsd) dira que le Grpc a été contacté par les combattants du Mfdc parce «qu’ils pensent que peut être nous pouvons les aider à renforcer cette unité, leur cohésion pour qu’ils puissent, eux Mfdc, parler d’une seule voix, aller à des assises inter-Mfdc et ensuite engager des discussions et des négociations avec le gouvernement».

Pour une paix définitive en Casamance, le coordonateur du Grpc reste persuadé qu’ «il faut parachever l’unité du Mfdc». Donc, à son avis, il est indispensable que le Mfdc s’achemine vers ces assises inter-Mfdc pour parler d’une seule voix. Poursuivant, il pense qu’il faut également continuer de parler aux populations pour qu’elles puissent contribuer. D’autant plus que, selon lui, «chaque village a ses combattants, ses membres du Mfdc».
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