Les vendeurs de poissons, en colère contre les agents du service d’hygiène de Diourbel, ont décrété une grève illimitée pour exiger la libération de leur collègue Moustapha Faye.
Les mareyeurs de la ville de Diourbel ont suspendu la vente du poisson dans le marché central jusqu’à nouvel ordre. Ils exigent la libération de leur camarade Moustapha Faye, arrêté avant-hier, lors d’un contrôle inopiné effectué par les agents de la brigade régionale de l’hygiène de Diourbel, puis déféré au parquet le même jour. « Nous réclamons la libération sans condition de notre collègue. Il a été arrêté pour défaut de certificat médical par des agents du service d’hygiène. Ce que nous fustigeons, c’est l’acharnement orchestré contre notre camarade. Comment peut-on demander des pièces justificatives à un seul commerçant parmi des milliers de vendeurs ? » s’indigne Aliou Guèye, porte-parole des vendeurs de poissons au marché Ndoumbé Diop de Diourbel.
‘’Nous condamnons aussi l’attitude inélégante du commandant de la brigade de l’hygiène qui a refusé de nous recevoir en négociations », ajoute le commerçant. Les mareyeurs sollicitent aussi la libération de deux autres vendeuses de poissons convoquées par la police, après l’arrestation de Moustapha Faye. Ils sollicitent aussi l’appui des autres commerçants du marché Ndoumbé Diop et leur demandent de suivre leur mouvement d’humeur.
Le chef de la brigade régionale : « Il a commis un délit »
Pour sa part, Mamadou Ndoye, chef de la brigade régionale de l’hygiène de Diourbel, informe que ses éléments ont régulièrement fait leur travail, mais le vendeur incriminé s’est opposée au contrôle des agents. « Il a commis un délit. Nous avons pris nos responsabilités en procédant à son arrestation. Après audition, nous l’avons déféré au parquet. Le service de l’hygiène n’est pas là pour déranger les gens dans leur travail ou bloquer les activités de commerce. Sa mission, c’est plutôt d’assurer la qualité de consommation des populations », renseigne-t-il.
C’est pourquoi il invite les mareyeurs à se comporter en bons pères de famille pour pacifier leurs relations avec les agents de l’hygiène. « Le vendeur doit veiller au respect des normes d’hygiène et de salubrité. Personne n’est au-dessus de la loi. Les populations doivent aussi apprendre à se conformer à la loi. C’est dans ce sens-là seulement qu’on peut développer notre pays », conclut-il.