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Liberté de la presse dans le monde - 65e en 2016 à 58e en 2017: Le Sénégal gagne 7 places au nouveau classement de RSF
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Sud Quotidien
Dak`Art
© aDakar.com par MC
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De 65e en 2016, le Sénégal est passé au 58e rang dans le nouveau Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), en 2017. Soit une progression de sept (07) places. Si la Norvège caracole en tête au niveau mondial, suivie de la Suède et la Finlande, en Afrique, c’est la Namibie qui point à la première place du classement. Selon le Rapport RSF 2017, entre «risque de grand basculement» et situation «difficile» ou «très grave» dans 72 pays (sur 180 recensés), «jamais la liberté de la presse n'a été aussi menacée», dans le monde.

Le Sénégal a progressé de sept (07) places au nouveau Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), passant de la 65e au 58e rang entre 2016 et 2017. Selon l’APS qui a parcouru le Rapport 2017 de Reporters sans frontières publié hier, mercredi 26 avril, de 27,99 dans le précédent classement, l’indice du Sénégal s’établit à 26,72 dans le nouveau. La Namibie est en tête du classement africain avec un score de 17,08, suivi du Ghana (17,95) et du Cap-Vert (18,02). A l’échelle mondiale, la Norvège est le premier pays, en matière de respect de la liberté de la presse et la Suède et la Finlande suivent respectivement.

Dans son rapport, RSF s’inquiète de «la banalisation des attaques contre les médias», ajoutée au «triomphe d’hommes forts qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression». Dans le rapport du Classement mondial de la liberté de RSF, il est relevé que l’indice de référence calculé par l’Ong «n’a jamais été aussi élevé, ce qui signifie que la liberté de la presse n’a jamais été aussi menacée».

FRANCE: UN «CLIMAT VIOLENT»

La France, pour sa part, remonte de la 45e place (en 2016) à la 39e place en 2017. Un effet mécanique après une année 2015 marquée par la tuerie de Charlie Hebdo. RSF y relève néanmoins un «climat violent et délétère», avec des attaques verbales contre «les médias menteurs» pendant la campagne présidentielle «où il devient normal d'insulter les journalistes, de les faire siffler et huer lors de meetings».

RSF dénonce aussi les pressions du groupe Vivendi de Vincent Bolloré sur ses médias, comme la «déprogrammation d'une enquête sur le Crédit Mutuel dirigé par l'un de ses amis», la suppression d'émissions («Zapping» et «Spécial Investigation») sur Canal+ ainsi que le long conflit social à iTELE l'an dernier, à l'issue duquel une centaine de journalistes sont partis.

«JAMAIS LA LIBERTE DE LA PRESSE N'A ETE AUSSI MENACEE»

RSF qui s'inquiète d'un «risque de grand basculement» de la situation de la liberté de la presse, souligne, toujours dans cette étude que la liberté de la presse connaît une situation «difficile» ou «très grave» dans 72 pays (sur 180 recensés). En effet, entre attaques anti-médias, fausses informations, répression et triomphe d’«hommes forts» comme Trump ou Erdogan, «jamais la liberté de la presse n'a été aussi menacée», s'alarme Reporters sans frontières (RSF) dans son rapport 2017 publié mercredi et repris par Europe1.

La presse n’est libre que dans une cinquantaine de pays - en Amérique Nord, Europe, Australie et Sud de l'Afrique - selon ce rapport. Par contre la liberté de la presse connaît une situation «difficile» ou «très grave» dans 72 pays (sur 180 recensés), dont la Chine, la Russie, l'Inde, presque tous les pays du Moyen-Orient, d'Asie centrale et d'Amérique centrale, ainsi que les deux tiers des pays d'Afrique. La carte du monde dressée par RSF est envahie de rouge («difficile») et de noir («très grave»).

ELECTION DE TRUMP ET BREXIT EN CAUSE

Toujours dans son Rapport, RSF s'inquiète d'un «risque de grand basculement» de la situation de la liberté de la presse, «notamment dans les pays démocratiques importants». «L'obsession de la surveillance et le non respect du secret des sources contribuent à faire glisser vers le bas de nombreux pays considérés hier comme vertueux: les Etats-Unis (43e, -2 places), le Royaume-Uni (40e, -2), le Chili (33e, -2) ou encore la Nouvelle-Zélande (13e, -8)», selon l'Ong. «L'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis et la campagne du Brexit au Royaume-Uni ont offert une caisse de résonance au 'médias bashing' et aux fausses nouvelles», déplore RSF. Et «partout où le modèle de l'homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule».

TURQUIE ET RUSSIE AU BAS DU TABLEAU

La même source d’ajouter que d’autres pays rétrogradent aussi. Il s’agit de la Pologne (54e), qui «étrangle financièrement» la presse indépendante d'opposition, la Hongrie (71e) de Viktor Orban et la Tanzanie (83e) de John Magufuli. En Turquie (155e, -4 places), le président Recep Tayyip Erdogan a «résolument basculé du côté des régimes autoritaires» pour devenir «la plus grande prison au monde pour les professionnels des médias», accuse RSF. La Russie de Vladimir Poutine (148e) reste elle aussi ancrée dans le bas du classement.
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