Niché sur l’ancienne piste, derrière la station d’essence, un petit quartier, formé de maisons en baraques, a été ravagé hier par un incendie. Son origine reste inconnue. Sur les lieux, aucun dégât humain n’a été constaté. Le décor y est sinistre. Zincs noircis, bois réduits en cendre, habits et matelas calcinés…, les dommages matériaux sont énormes. Difficile de respirer alors que de la fumée continue de se vallonner dans l’air. Le feu s’est déclaré à 13 heures. A cette heure de la journée, le soleil émet des rayons accablants. Ils s’écrasent sur les toits des garages mécaniques entourés de carcasses de véhicules, de tôles, etc.
Alertés à 13h 30mn, les sapeurs-pompiers ont fait le déplacement avec trois camions citernes et deux pick-up. Seynabou Senghor est déboussolée par cet événement malheureux. Pieds nus, assise sous l’ombre d’un arbre, elle est désemparée. ‘’L’incendie a tout ravagé sur son passage. J’ai réussi à sauver mes deux bonbonnes de gaz. Mais mes 75 000 F Cfa sont partis en fumée’’, pleure-t-elle, entourée de curieux venus en masse pour s’enquérir des dégâts.
Loquace, Soukeyna Ndong s’invite au jeu des questions-réponses. Taille moyenne, teint noir, elle a reçu la mauvaise nouvelle depuis son lieu de travail : elle a été contactée par téléphone par des proches. Enveloppée de tristesse, la jeune fille est impuissante devant les dégâts. Elle n’a que ses yeux pour constater les pertes. ‘’Moi, j’ai perdu plus de 150 000 F Cfa. C’est une première sur ce site où nous avons fait plus de 10 ans’’, déclare-t-elle. Ici, l’ambiance est morose. Amy Dionne et une de ses voisines sont abattues. Cette dernière, qui annonce avoir tout perdu, est inconsolable.
Habits noirâtres, taille élancée, le mécanicien Amadou Sidibé a été témoin de l’incendie. ‘’Il s’est déclaré à 13 heures. Il a ravagé toutes les chambres. Nous nous sommes déplacés en masse pour secourir les voisins affectés. Heureusement, il n’y a pas eu de perte humaine encore moins de blessé’’, constate-t-il. Les sapeurs-pompiers ont maîtrisé l’incendie à 14 heures 30 mn. Selon Martial Ndione, commandant à la Caserne des Sapeurs-pompiers de Dieuppeul, l’incendie concerne des habitats dits ‘’installations précaires’’ ou ‘’abris provisoires’’.