La région de Ziguinchor (sud) a comptabilisé plus de 450 cas de paludisme établis dans la dernière note trimestrielle des données sur cette maladie qui ‘’n’est pas encore dans la phase pré-élimination’’ dans la zone sud du pays, a déclaré Jean Pierre Diallo, adjoint au médecin-chef de Ziguinchor. ‘’Pour la région de Ziguinchor, nous en sommes à plus de 450 cas confirmés de paludisme. Les cas diminuent d’année en année, mais nous ne sommes pas encore dans la phase pré-élimination. Ce n’est pas une mince affaire d’éliminer cette maladie’’, a insisté M. Diallo. Selon Jean Pierre Diallo, la lutte contre le paludisme a une particularité qui consiste à ‘’lutter contre le parasite à l’intérieur de l’homme et le parasite à l’intérieur du vecteur d’où cette nécessité de mener une politique anti-vectorielle par la distribution et l’utilisation des moustiquaires’’. ‘’Mais beaucoup de personnes n’utilisent pas les moustiquaires. Et même les gens qui l’utilisent ont souvent tendance à sortir dehors quand il fait chaud et peuvent être piqués par des moustiques’’, a expliqué l’adjoint au médecin-chef de la région de Ziguinchor. ‘’Nous avons eu des problèmes surtout avec le district de Diouloulou et celui de Ziguinchor qui enregistrent le plus de cas de paludisme’’, a ajouté Dr Diallo, rappelant les stratégies mises en place pour enrayer la propagation de la maladie dans les districts. ‘’Nous avons des sites sentinelles que nous suivons de manière hebdomadaire. A chaque fois que nous recevons des données inhabituelles, il y a des investigations qui se font pour établir la cause qui est souvent liée à des cas importés (….)’’, a-t-il fait observer. Selon lui le ‘’bon maillage’’ en postes et en centres de santé dans cette région où il y a un ‘’facile accès’’ aux structures de soins et le travail de synergie avec les comités communautaires, devraient beaucoup aider à mieux lutter contre le paludisme.