Le ministre Chargé du Budget, Birima Mangara, a indiqué hier, lors de la session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qu’il faut asseoir une stratégie qui permette à la diaspora, aux émigrés, de participer à la transformation structurelle de notre économie.
Lors de la session ordinaire du Cese sur «les transferts de fonds des Sénégalais de l’extérieur: quelles stratégies d’accompagnement pour la croissance économique et la création d’emplois?», le ministre Chargé du Budget, Birima Mangara, a indiqué qu’il faut asseoir une stratégie qui permette à la diaspora, aux émigrés, de participer à la transformation structurelle de notre économie.
Indiquant que l’intérêt de ce thème n’est plus à démontrer, le ministre Chargé du Budget a tenu à préciser que le gouvernement du Sénégal a pris la pleine mesure de l’importance de la diaspora et des transferts subséquents qui sont effectués.
«Aujourd’hui, près de 956 milliards de F Cfa sont envoyés au Sénégal. Des études ont été menées par le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, à travers la Direction de la monnaie et du crédit en 2011 et en 2013. La banque centrale a effectivement fait de telles études. Les conclusions de ces études, c’est que 56% de ces transferts sont destinés à la consommation et 82,2 % de ces transferts sont effectués par le circuit formel, dont 19,8% par le secteur informel», a-t-il relevé.
« Aujourd’hui nous constatons que ces transferts sont importants, mais vont le plus souvent vers des filets sociaux, la consommation, l’éducation, la santé et il nous faut renverser cette tendance. La renverser, c’est d’asseoir une stratégie qui permette à la diaspora, aux émigrés de participer à l’effort de développement de notre pays et à la transformation structurelle de notre économie », a-t-il soutenu.
Pour cela, a rappelé le ministre, « nous avons, dans cette stratégie, mis en place un certain nombre de dispositifs. Nous avons historiquement la banque de l’habitat du Sénégal pour capter l’épargne de ces émigrés, surtout pour ceux qui choisissent d’aller vers l’habitat social. Nous avons le Fongip, le Fonsis, le Faise qui constituent des instruments de financement, surtout de mobilisation de ces émigrés vers les investissements productifs». Encore, poursuit-il, «nous avons, en perspective, le Fonga qui est destiné à garantir les investissements de la diaspora. Et tout cela, c’est pour permettre à rediriger les flux financiers de ces émigrés vers les secteurs productifs », a-t-il fait savoir. Les conseillers, pour leur part, n’attendent pas moins, une meilleure maîtrise des flux et des profils des migrants, une mobilisation optimale de l’épargne des migrants au profit de l’investissement, une traçabilité dans les services de transferts de fonds et une amélioration des politiques, services, programmes et projets d’accompagnement.