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Appui de la Bid au Sénégal : 47 milliards de FCfa pour lancer 30.000 entrepreneurs ruraux
Publié le samedi 22 avril 2017  |  Le Soleil
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© aDakar.com par DF
DAC de Séfa : 300.000.000 de francs tirés de la campagne 2014 (coordonnateur)
Nimaya (Sédhiou), le 23 Février 2015 - Au total, 4.000 tonnes de maïs ont été produits à Séfa (Sédhiou, Sud), pendant la campagne hivernale 2014, soit une valeur de 300.000.000 francs Cfa, a indiqué lundi à Nimaya, le coordonnateur national du Programme des domaines agricoles communautaires –PRODAC), Jean-Pierre Senghor.




Pour soutenir le gouvernement dans ses efforts de promouvoir l’emploi en milieu rural à travers l’agriculture, la Banque islamique de développement (Bid) a dégagé une enveloppe d’environ 47 milliards de FCfa dans le cadre d’un projet. Le lancement a eu lieu hier en présence des ministres de la Jeunesse, de l’Industrie et du Commerce.

Le projet de développement de l’entreprenariat agricole, mis en œuvre par le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), a été officiellement lancé hier par le ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang. Financé par la Banque islamique de développement (Bid) à hauteur de 47 milliards de FCfa, ce projet vise à promouvoir l’emploi rural à travers le développement de moyens de production et le renforcement des compétences entrepreneuriales des jeunes des régions de Kaffrine (Boulel), Fatick (Niombato), Louga (Dodj) et Kolda (Fafacourou). Ces zones d’interventions couvrent une superficie de 38.789 kilomètres carrés.

Elles ont été choisies sur la base de plusieurs facteurs liés à la vulnérabilité au chômage et au sous-emploi, à la taille de la population, à l’existence de ressources naturelles pouvant permettre de développer la chaîne de valeur agricole. « Ce projet contribuera à consolider les efforts du gouvernement à l’insertion des jeunes par la création de plus de 300.000 emplois, la mise en place de 348.000 groupements d’entrepreneurs, la formation de plus de 30.000 entrepreneurs dans le domaine de la production et de l’entreprenariat, la réalisation d’un programme d’incubation au profit de plus de 90.000 jeunes ruraux, etc. », a soutenu Mame Mbaye Niang. Instrument majeur de la stratégie de l’Etat pour promouvoir l’emploi, selon le ministre de la Jeunesse, le Prodac constitue un véritable incubateur d’entrepreneurs agricoles. Ceci, à travers les Domaines agricoles communautaires (Dac) qui sont des pôles de compétitivité économique, lieux d’insertion de jeunes ruraux, de diplômés d’écoles de formation, mais également de promoteurs privés désireux d’investir le secteur aussi bien dans ses activités de production que dans celles de transformation et de services. Ce programme traduit l’orientation fortement agricole que le gouvernement du Sénégal a bien voulu imprimer à l’insertion économique des jeunes.

Insertion des jeunes
Cette orientation, faut-il le rappeler, est fondée sur la vision qu’aucun pays au Sud du Sahara ne saurait prétendre relever le pari du développement en faisant fi de l’agriculture, de l’engagement et de la disponibilité de la jeunesse. « C’est la raison pour laquelle un des objectifs majeurs assignés au Pse (Plan Sénégal émergent) est de favoriser une croissance inclusive et durable pour assurer l’émergence de notre pays et prendre en charge les aspirations des populations, notamment celles relatives à l’emploi des jeunes », a dit le ministre Mame Mbaye Niang. A l’en croire, la jeunesse constitue une donnée structurante majeure du point de vue de son poids démographique, de sa prégnance et de son dynamisme.

Pour sa part, le directeur du Département agriculture et développement rural à la Bid, Ahmadou Thierno Diallo, a relevé que ce projet, qui est l’un des trois en cours financés par son institution bancaire au Sénégal, est une contribution aux efforts du gouvernement visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales à travers la création d’emplois dans l’agriculture, en offrant à celles-ci un cadre favorable au développement d’entreprises agricoles en mettant en place des infrastructures et des installations requises.

« Ce programme a des liens intrinsèques avec le Programme de développement du pastoralisme au Sénégal et le Programme de développement de la microfinance islamique. La stimulation d’un développement durable et structurelle passe par le renforcement et l’intégration de nos interventions », a-t-il estimé.
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