La société civile africaine se penche sur une planification stratégique et d’engagement des Osc africaines dans l’initiative sur les politiques foncières (Lpi). La rencontre qui a débuté hier, à Dakar, prend fin ce jour.
Une quarantaine d’Organisations de la société civile (Osc) africaine, des organisations paysannes et des groupes de base de plus de 20 pays se réunit depuis hier, à Dakar pour élaborer une planification stratégique et d’engagement des Osc africaines dans l’initiative sur les politiques foncières (Lpi land policy initiative en anglais). Ceci pour faire en sorte que les politiques nationales sur les réformes foncières ne soient pas « sapées » par les initiatives continentales.
Au terme de cette rencontre d’échange, qui prend fin aujourd’hui, les acteurs dresseront une plateforme prenant en compte toutes les préoccupations des sociétés civiles africaines. Laquelle sera soumise aux décideurs politiques.
De l’avis de Samba Guèye, président du Conseil national de concertation des ruraux (Cncr), «cette rencontre permettra de renforcer les synergies et élargir le partenariat entre organisations de la société civile africaines dans l’Initiative pour l’accès équitable à la terre et à la sécurisation des droits fonciers et des exploitations familiales».
A cet égard, «Il est important pour le Cncr de renforcer la dynamique de la société civile en particulier les organisations paysannes pour assurer leur participation à la formulation des politiques. Aux fins de prendre en compte les préoccupations des communautés locales et les bonnes pratiques qui garantissent la paix sociale dans notre continent», a-t-il défendu.
Selon Waly Diouf, représentant du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, «La finalité est une collaboration raisonnée et mutuellement avantageuse pour une agriculture plus visible, plus efficace et plus efficiente dans la prise en compte des besoins de générations actuelles et futures».
Pour Amadou Kanouté, directeur exécutif de COCIDEV (Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement de la plateforme devrait offrir les garanties pour que la spéculation des terres soit un mauvais souvenir. A l’en croire «autant les Etats appellent l’investisseur dans l’agriculture, autant il faut chercher le juste milieu pour que les intérêts des exploitants familiaux soient pris en compte».
La LPI est une initiative de la Commission de l’Union africaine (UA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD).